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Le conflit indo-pakistanais au Cashmire - Relations internationales - Geopolitique - Analyse des dynamiques régionales et culturelles - Guerres et Paix

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Le conflit indo-pakistanais au Cashmire

 

1947 : Partition de l’Empire britannique des Indes : il est permis aux chefs des Etats princiers de choisir leur rattachement à l’Inde ou au Pakistan. Malgré les pressions de l’Inde, le maharadjah du Cachemire reste indécis. Face à des incursions via le Pakistan de bandes pachtounes et au soulèvement d’une partie de la population, le maharadjah est cependant contraint de demander l’aide de l’Inde. L’Inde s’empresse d’accepter et pénètre au Cachemire, tout en promettant aux Cachemiris le droit à l’autodétermination.

 

Le Cachemire indien est une région de 92 437 km2, située au nord-ouest de l’Inde. C’est une région dominée par l’agriculture et dont la population est en majorité musulmane.

 

I. Chronologie du conflit

 

§

Cependant, la population ne croit pas à l'autodétermination et une guerre s’engage entre l’Armée de Libération du Cachemire (soutenue par des troupes régulières pakistanaises) et l’armée indienne. L’armée de libération reconquiert un tiers du territoire. Le gouvernement indien réalise alors qu’il ne viendra pas à bout de cette guérilla soutenue par le Pakistan. L’Inde porte alors plainte auprès du Conseil de Sécurité contre le Pakistan, qu’elle accuse d’engager ses propres troupes au Pakistan pour soutenir la guérilla.

§1948 : Accord de Karachi (sur proposition du Conseil de Sécurité) qui prévoit un cessez-le-feu (effectif le 01.01.1949), le retrait des troupes étrangères du territoire, et la tenue d’un référendum sur l’indépendance sous supervision onusienne.

→ La ligne de cessez-le-feu, également appelée « ligne de contrôle », est favorable à l’Inde. Elle est devenue, de facto, la frontière entre la partie pakistanaise (Azad Kashmir, 73 000km²) et l’Etat indien fédéré du Jammu-et-Cachemire (140 000 km²).

§1962 : La Chine maoïste conteste la souveraineté indienne au Cachemire et après quinze jours de combat, se retire en annexant une zone de 47 735 km2, l’Aksaï Chin.

§1965 : La deuxième guerre du Cachemire est déclenchée entre le Pakistan et l’Inde suite à des combats frontaliers. L’accord de Tachkent, en janvier 1966, sous l’égide de l’URSS, pose le retour au statu quo.

§1971 : L’Inde aide le Bangladesh à conquérir son indépendance contre le Pakistan.

§02.07.1972 : Accord de Simla qui entérine le statu quo au Cachemire.

§1989 : Suite au retrait soviétique d’Afghanistan, de nombreux militants islamistes démobilisés arrivent au Cachemire, via le Pakistan, pour soutenir les séparatistes. La guérilla reprend de plus belle.

§Mai 1998 : L’Inde et le Pakistan sont officiellement déclarés puissances nucléaires.

§Mai 1999 : Dans le cadre d’une opération planifiée de longue date, des centaines de militants franchissent la ligne de contrôle et se retranchent dans les montagnes, sur des positions imprenables. Ce n’est qu’en été, que les Indiens parviennent à les déloger.

§Juillet 2001 : Echec du sommet bilatéral d’Agra.

§2001 : Le 1er octobre, un attentat au Parlement du Jammu-et-Cachemire à Srinagar fait 38 morts. Le 13 décembre suivant, une attaque suicide contre le Parlement fédéral indien à New Delhi fait 14 morts.

§2002 : L’Inde et le Pakistan sont au bord du conflit armé.

§Septembre 2002 : Elections libres au Jammu-et-Cachemire. Défaite du parti pro-indien.

§Avril 2003 : M. Vajpayee tend une « main de l’amitié » au Pakistan.

§23.11.2003 : Le Pakistan annonce un cessez-le-feu unilatéral au Cachemire. L’Inde annonce la réciprocité du cessez-le-feu le lendemain.

§05.01.2004 : Accord signé à Islamabad sur la normalisation des relations et la reprise d’un « dialogue global » à partir de février.  Il s’agit de poursuivre les mesures de détente, d’ouvrir le dialogue sur le Cachemire, et d’un engagement du Pakistan à empêcher l’utilisation de son territoire par des terroristes.

 

II. L’enjeu cachemiri

 

Les deux adversaires revendiquent chacun la souveraineté sur la totalité du Cachemire. Il ne s’agit pas simplement d’un conflit territorial, mais d’une lutte où se cristallisent les identités du sous-continent :

 

- Le Pakistan affirme que la majorité musulmane lui était favorable, mais que l’Inde a occupé le territoire par la force. Pour le Pakistan, jusqu’à la tenue par l’ONU d’un référendum sur l’autodétermination, le Cachemire reste donc un territoire disputé. En conséquence, le Pakistan pratique une guerre indirecte d’usure en obligeant l’Inde à maintenir une forte mobilisation au Cachemire. De plus, il s’efforce d’internationaliser le conflit. En outre, depuis la sécession du Bangladesh (à laquelle l’Inde a considérablement contribué) en 1971, le Pakistan n’abrite plus qu’un tiers des musulmans des anciennes Indes britanniques. Or les musulmans ne devraient pas être une minorité mais constituer une nation. Le Cachemire est donc une clé de la cohésion nationale.

 

- De son côté, l’Inde comptant quelques 130 millions de musulmans, le Cachemire, seul province à majorité musulmane, prouve la capacité de l’Inde, à constituer un Etat fédéral démocratique et laïc, multilinguistique et multiconfessionnel. De plus, la perte du Cachemire risquerait d’enclencher une série de mouvements sécessionnistes. En outre, l’Inde estime que l’obligation de tenir un référendum, issue de l’accord de Karachi, est caduque, puisque celui-ci prévoit le retrait préalable des troupes pakistanaises.

 

III. Le rôle de l’ONU dans le conflit

 

En janvier 1948, le Conseil de Sécurité établit  par sa résolution 39 la « Commission des Nations Unies pour l’Inde et le Pakistan », afin d’enquêter et de servir d’intermédiaire dans le différend. En avril 1948, par sa résolution 47 (1948), le Conseil décide d’augmenter le nombre des membres de la Commission et de recommander différentes mesures, dont le recours à des observateurs, afin d’arrêter les combats. Suite à l’accord de Karachi de 1949, le Conseil de Sécurité décide dans sa résolution 91 du 30 mars 1951 de poursuivre le travail effectué par la Commission au moyen du Groupe d’Observateurs Militaires des NU pour l’Inde et le Pakistan (UNMOGIP). Les fonctions de l’UNMOGIP étaient de surveiller et enquêter sur les plaintes de violations de cessez-le-feu et en transmettre les conclusions à chaque partie ainsi qu’au Secrétaire Général.

En juillet 1972, après de nouvelles hostilités, l’Inde et le Pakistan signèrent un accord définissant une ligne de contrôle qui suivait à peu près le même tracé que la ligne de l’accord de Karachi en 1949. Cependant, l’Inde soutint que le mandat de l’UNMOGIP devenait caduc, puisqu’il se référait spécifiquement à l’accord de Karachi. Le Pakistan, de son côté, n’accepta pas cette position.

Devant le désaccord existant entre les parties au sujet du mandat et des fonctions de l’UNMOGIP, la position du Secrétaire Général fut que seule une décision du Conseil de Sécurité pouvait mettre fin à l’UNMOGIP. Les autorités militaires du Pakistan ont continué à présenter des plaintes à l’UNMOGIP au sujet de violations de cessez-le-feu. Les autorités indiennes n’ont pas déposé de plainte depuis janvier 1972 et ont limité les activités des observateurs des NU du côté indien de la ligne de contrôle. Ils ont néanmoins continué à fournir logement, transport et autres prestations à l’UNMOGIP.

L’Inde ayant arraché au Pakistan en 1972 l’accord de Simla qui prévoit le règlement bilatéral du conflit, l’ONU se trouve, depuis, hors jeu et n’a pas adopté de résolution sur le sujet depuis 1971. L’Inde persiste depuis lors à refuser toute médiation internationale.

 

IV. Problématiques

 

Ø Le risque d’escalade nucléaire

Les deux armées étaient, en 2002, à nouveau sur le pied de guerre. L’escalade serait d’autant plus dangereuse que, depuis 1998, les deux pays sont des puissances nucléaires.

 

Ø L’impact du 11 septembre 2001 sur le conflit du Cachemire

Bien qu’Islamabad nie toute implication, le gouvernement indien persiste à croire que le Pakistan accorde un soutien actif aux groupes terroristes indépendantistes. Dans le contexte post-11 septembre, l’accusation de New Delhi prend une autre importance. D’autant plus que les groupes islamistes cachemiris sont, pour beaucoup, liés à Al Qaida. Au lendemain des attentats de septembre 2001, le président Moucharraf, sous la forte pression de son allié américain, a décidé de changer de politique et de lutter contre ces islamistes. Il a, semble-t-il, pris la mesure du danger qu’il avait nourri en son sein. Et, les deux attentats auxquels il vient d’échapper, attribués aux islamistes, l’auront aidé à le faire.

 

Ø Le peuple cachemiri

Quelle est la place du peuple cachemiri dans ce conflit ?  D’emblée, les autorités indiennes ont soupçonné la population, musulmane, de sympathies sécessionnistes pro-pakistanaises. Ce malaise et ce manque de confiance n’ont fait qu’empirer au cours des décennies, bloquant toute initiative politique cachemirie. Le référendum prévu en 1948 fut oublié.

Cependant, en 1987, les élections suscitèrent l’espoir d’une évolution démocratique. A tort, car les autorités indiennes manipulèrent les votes pour donner la victoire à la formation officielle et firent arrêter plusieurs dirigeants des partis adverses. Cependant, par cette attitude, l’Inde exacerba le sentiment anti-indien, ce dont le Pakistan profita. Il offrit une base arrière aux Cachemiris qui, frustrés de ne pas avoir de perspective politique, prirent les armes pour se faire entendre. Les attentats se sont multipliés et l’armée indienne, se sentant menacée, procéda à des arrestations massives arbitraires. Les soldats indiens sont accusés de violations des droits de l’homme et La Croix Rouge Internationale dénonce les nombreuses « disparitions ». Cependant, il fait noter que l’Inde n’a pas procédé à une politique de peuplement/colonisation du Cachemire.

Néanmoins, chez les responsables cachemiris et la population locale, le sentiment n’est pas pour autant pro-pakistanais. Il faut d’ailleurs noter la politique de terreur menée par les militants infiltrés et qui a réussi à faire fuir l’essentiel de la population indienne hindouiste. De nombreux Cachemiris veulent l’indépendance et non le rattachement au Pakistan. D’ailleurs, la population locale vit selon un islam modéré qui n’est pas du goût des djihadis pakistanais et talibans. L’assassinat en mai 2002 du leader séparatiste Abdul Gani Lone par des tueurs d’Al Qaida montre bien cette prise en otage du peuple cachemiri par le Pakistan et l’Inde.

Bien qu’après la fraude électorale de 1987, les partis indépendantistes et sécessionnistes aient boycotté les élections de 1996 et 1999, les élections de septembre 2002 ont pourtant fait renaître un espoir. Principale force d’opposition, l’All Party Hurriet Conference (APHC) n’a pas participé à ces élections indiennes. A l’instar du Pakistan, elle réclame désormais une consultation sous l’égide de l’ONU. Les élections ont cependant été tenues de manière démocratique et régulière.  Grande perdante des élections : la Conférence Nationale qui est le parti pro-indien du Cachemire. Seul ombre au tableau : les autorités ont dû faire pression pour inciter la population à voter, car celle-ci se méfie des représailles des terroristes. Un gouvernement de coalition s’est donc mis en place, avec pour mission de restaurer l’Etat de droit au Jammu-et-Cachemire.

Le retour au pouvoir du Parti du Congrès en Inde en 2004 va largement pacifier les choses (on l'espère !)
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