Approche comparative des société ouest-européennes
Caractéristiques des sociétés au cours du XXème siècle.
Approche pose trois problèmes méthodologiques :
- Recueil et comparaison des données. Notion de classes
moyennes : ne recoupe pas les mêmes réalités selon les pays.
- Problème chronologique : données récoltées sur plus d’un
siècle. Problème pour repérer des ruptures et dégager des continuités.
- A quel niveau comparer ? Micro ou macrocomparatiste ?
Ici, tendance de fond au niveau de la macrohistoire et de
la macrosociologie.
L’aperçu d’aujourd’hui est grossissant. Tendance à gommer
les spécificités de telle ou telle société. Mercredi : un moment des sociétés
européennes : milieu des années 50. Question des chronologies différenciantes.
Chronologie des sociologies : pas les mêmes que celles des historiens et des
politologues. Crouch. Kaelble : ouvrages fondamentaux sur les sociétés
européennes. Noiriel. Tous ces auteurs arrivent ç un point de convergence : les
sociétés européennes ;,n de la fin du 19ème jusqu’aux années 60, on a
des caractéristiques communes. Nous sommes dans un même monde, des sociétés
européennes. Après, nous plongeons dans un autre monde. Ce découpage n’est pas
le même que celui des historiens du politique.
I. Les particularités structurelles des sociétés
ouest-euopéennes
Vers uen société européenne, une histoire sociale de
l’Europe. Kaelble.
Est-ce qu’on peut dégager des particularité structurelles ?
Il en compte huit.
1. la famille européenne
La famille européenne est nucléaire. Les études
démographiques : ce modèle s’est progressivement imposé, période longue. Age
moyen élevé au mariage. Une proportion élevée de personnes non mariées, à côté
des USA et du Japon. Ce modèle est dominant bien plus en Europe du Nord, dans
les Iles britanniques. Dans l’Europe du Sud (+ France du Sud) : mariages plus
précoces, familles plus élargies. Mais même dans cette Europe du Sud, on tend
vers la famille nucléaire.
Cycle familial a des répercussions sociales non
négligeables.
Cycle familial : L’enfance et l’adolescence se déroulent
sous un toit familial réduit aux parents. Pas de collatéraux. Longue période de
vie prémaritale. Dès les années 60, a tendance à se situer hors du cadre du toit
familial : Europe du Nord. Europe de Sud : les jeunes restent plus longtemps
sous le toit familial. Record : Italie (la mama, mais aussi le fort taux de
chômage). Mais l’indépendance acquise sur le toit familial est à relativiser en
Europe du Sud. Forte proportion de gens qui vivent seuls : célibataires, veufs,
gens qui vivent seuls. Mobilité géographique moins forte qu’aux US : la rupture
n’est jamais totale.
Deux conséquences sociales :
- La famille d’Europe du Nord ne peut plus constituer la
principale structure d’assistance sociale. L’attente à l’égard de l’Etat social
est démultipliée. Mais le développement de l’Etat social n’écrase pas le rôle de
la famille. Le lien entre Etat social et structures familiales est à prendre en
compte.
- L’âge élevé au mariage, pourcentage de gens non mariés :
a accru la mobilité du travail.
2. La structure du travail et de la population active
Diminution de la part de la population agricole. Italie au
lendemain de la Seconde Guerre mondiale : moins industrialisée que la Pologne.
Comparaison longtemps valide entre part agriculture entre France et Allemagne.
40% au tournant du siècle.
Part de l’industrie : prédominance britannique, retard
français qui se comble progressivement. Vers les années 60, on a une convergence
qui se dégage.
Part du tertiaire : on observe une convergence, malgré un
décrochage italien.
Qu’en penser ? On dira que l’Europe, jusqu’aux années
50-60, est caractérisée par une prédominance du secteur industriel. Deux types
d’exception :
- pauys à prédomiannce agricole : Europe du Sud et France.
- Pays où la part des services devient très importante :
GB, PB, pays scandinaves.
Partie industrielles de la
population :
- En Europe, industrie fortement orientée à l’exportation
- L’industrie a eu besoin d’une manœuvre rapidement très
qualifiée : fierté ouvrière. Mais inquiétudes face aux nouvelles organisations
qui remettent en cause la technicité ouvrière.
- L’Europe industrielle marquée par forte participation des
femmes à activité industrielle. Jusqu’en 1918, une femme sur 6 travaille en
dehors de la maison aux US. Une sur 4 en Europe.
3. Des entreprises plutôt de taille moyenne
Les grandes entreprises arrivent relativement tardivement.
Longtemps dominées par des grandes familles. Mentalités de management très
variables. Esprit de compétition assez peu répandu. Rapport communautaure dans
l’entreprise. Paternalisme du patron.
Grande transformation dans les annes 50, avec les nouvelles
formes de management.
4 .Mobilité sociale limitée
Corporatisme des travailleurs qualifiés. Consolidation des
avantages ;
France : miobilité sociale longtemps envisagée à travers
l’école. Mais, souvent, ascencion au sein d’une seule activité.
5. Une inégalité sociale moindre qu’ailleurs
Comparaison entre Europe et Etats-Unis. Critères : écarts
entre les revenus, accès aux soins… Europe carcatérisée par une moindre
inégalité. Mais varie selon les pays. Les inéaglités sont plus fortes au sud,
mais le sentiment d’égalité est plus développé au sud qu’au nord.
Mais les distinctions sociales sont très fortes.
Distinctions socio-culturelles, linguistiques : un accent : on se fait
cataloguer dans telle ou telle catégorie sociale. Manière de s’habiller. Rapport
au supérieur, à l’éducation ou à la culture. On insiste sur des modes de
comportement, sur des formes d’être et de cultures qui sont réputées légitimes
ou illégitimes. Pierre Sanson : Les gens de peu. Sociologie critique de
Bourdieu : violence assimilée et terriblement discriminante. Expression : « le
parvenu ». Différent aux US, où le self-made-man est glorifié. Le parvenu est
gênant en Europe. Grande sensibilité aux inégalités sociales et à la
distinction. Forte endogamie sociale au moment du mariage.
6. Une vie urbaine
Début du siècle : l’Europe était plus urbanisée qu’USA et
URSS. Un des pays les pplus urbanisés : l’Angleterre. Avance de 80 sur la
France. Les villes européennes sont devenues de taille modeste. Les villes qui
dépassent le million attirent un porucentage faible d’européens. 1910 : les 20
plus grandes villes européennes, 10 européennes. Aujourd’hui, 2.
Qualité de la vie urbaine. Les villes européennes sont bien
entretenus, plussûres, meilleurs services. On a uen urbanisation disséminée.
1. L’Europe, bastion du Welfare
2. Des sociétés de classe
Forte démarcation sociale. Pas seulement une appartenance
d’intérêt. Il y a le nous, et il y a le eux. Dilemme d’Albert Camus : jeunesse
dans la misère à Alger. Sorti du milieu et devenu un intellectuel. Rive gauche.
Quelle fidélité pour le lieu d’origine.
Sociétés de classe structurées par la syndicalisme.
Fin 19ème-1920 : fort développement du
syndicalisme. Deuxième phase : 1920-1940 : crise du mouvement syndiacl. Remise
en cause de l’organisation industrielle, montée du fascisme. ¼ syndiqué.
1945-1970 : nouveau développement des syndicats : 45% en Europe.