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Les cours de relations internationales du forum des étudiants de Sciences Po
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Première puissance économique d'Afrique, l'afrique du Sud est sortie en 1991 de plus d'un siècle de ségrégation raciale. Comment s'est construit ce système unanimement dénoncée sur la scène internationale dans le dernier quart du XXè siècle ? comment l'apartheid s'est structurée autour des structures sociales et foncières, et comment a évolué le système politique de l'Afrique du Sud au cours du XXème siècles et sont aujourd'hui ses enjeux majeurs ? Quel rôle enfin jour cet etat sur la scène internationale ? |
Superficie : 1 221 040 km2
Frontières : Océan Atlantique à l’ouest ; Océan Indien, Swaziland et Mozambique à l’est ; Namibie et Botswana au nord ; Zimbabwe au nord-est. Par ailleurs, le territoire sud-africain est discontinu au profit de l’Etat du Lesotho, qui se trouve en plein territoire sud-africain (vers l’est).
Capitale : Pretoria
Population : 44 759 000 habitants, dont 77% de Noirs, 11% de Blancs, 9% de Métis, 2.6% d’Asiatiques (chiffres 2002).
Langues officielles : Afrikaans et anglais – zoulou, xhosa, sotho du nord, tswana, sotho du sud, tsonga, venda, swazi, ndebele sont inscrits dans la Constitution et cités par nombre de locuteurs.
Monnaie : Rand (1 rand = 0,1 euro au 31.05.2003)
PIB/hab : 11 639 US dollars (chiffre 2002)
Nature de l’Etat et du régime
Nature de l’Etat : République unitaire composée de 9 provinces dotées de Constitutions.
Nature du régime : Mixte présidentiel-parlementaire.
Chef d’Etat (2003) : M. Thabo MBEKI, depuis le 16/06/99, du Parti du Congrès national africain (ANC)
Histoire moderne de l’Afrique du Sud
Colonisation européenne de l’Afrique du Sud - Esclavage
XVème-XVIème siècles : Les premiers Européens arrivent sur le territoire de ce qui deviendra par la suite l’Afrique du Sud, notamment des Portugais, des Anglais et des Hollandais. L’émigration néerlandaise grossit au profit de paysans protestants austères et de tradition patriarcale, les Boers, que rejoignent massivement des Huguenots français suite à la révocation de l’Edit de Nantes.
XVIIème siècle : Recours marqué aux esclaves – Noirs, Malgaches, Malais, et Asiatiques – à partir de la seconde moitié du siècle.
Naissance et organisation politique de l’Afrique du Sud
1814 : Les Anglais rachètent le Cap aux Hollandais, provoquant la colère des Boers.
1833 : L’esclavage est aboli ; les Boers sont privés de leur main-d’œuvre.
1877 : Le Premier Ministre britannique Disraeli annexe la région du Transvaal, provoquant une guerre anglo-Boer.
1896 : Montée de la tension entre Boers et Anglais.
1899-1902 : Guerre des Boers, à laquelle le traité de Pretoria met fin en 1902.
1910 : Création de l’Union sud-africaine.
1914 : Rébellion Boer contre l’autorité britannique dans les régions du Transvaal et de l’Orange.
Entre deux-guerres : Adoption de politiques visant à apaiser les autonomistes
Mise en place et apogée de l’Apartheid
Après la Seconde Guerre mondiale : Le parti nationaliste blanc au pouvoir (élu par la minorité blanche du pays) lance la politique de l’apartheid (« développement séparé ») à partir de 1948. Toute une série de lois racistes est alors votée, dont la loi contre les mariages mixtes en 1950 et l’obligation des non-Blancs à porter un livret. L’ONU et les pays du Tiers-Monde protestent fortement.
1960 : L’Afrique du Sud quitte le Commonwealth (où elle a été progressivement isolée) après avoir proclamé la République. Le 21 mars a lieu le « massacre de Sharpeville », où la police sud-africaine ouvre le feu sur une foule de manifestants : 69 personnes sont tuées et il y a plus de 180 blessés. Moment charnière de l'histoire du pays, cette tuerie insensée déclenche une vague de protestations tant au niveau national qu’international.
1963 : Les Etats-Unis décident un embargo sur la vente d’armes à l’Afrique du Sud.
1966-1968 : Pouvoir écrasant des nationalistes blancs. Le président du Conseil et chef du Parti nationaliste, Verwoerd, est assassiné par un Blanc en 1966, ce qui n’empêche pas son successeur, Vorster, de lui succéder grâce au thème du « péril noir ». En 1968, un projet de loi est voté (prévu pour 1971) qui prévoit l’élimination du Parlement des quelques rares députés non-Blancs. De même, si est créé un Conseil législatif composé de membres élus et nommés, celui-ci ne peut s’occuper que d’éducation et d’assistance.
1968-1976 : La politique de l’apartheid reste le problème récurrent de l’Afrique du Sud. La tension monte, et alors qu’elle était jugulée par les milices, la situation explose en 1976 : entre juin et septembre, le pays est secoué par les émeutes raciales les plus sanglantes de son histoire. L’Afrique du Sud est condamnée par l’OUA, mais aussi par l’ONU – qui entre autres somme le pays d’accorder son indépendance à la Namibie –, qui décide l’embargo économique à l’encontre de l’Afrique du Sud. Vorster doit faire des concessions, mais démissionne finalement en 1979.
1980-1983 : Les émeutes meurtrières continuent, auxquelles l’Etat répond par des raids sur les bases supposées du Congrès National Africain (ANC). En novembre 1983 est formé un Front démocratique, regroupant 500 organisations anti-apartheid.
Fin de l’Apartheid
1986 : Le Président américain Ronald Reagan s’oppose au Président sud-africain Botha, élu en 1984. En janvier, l’Afrique du Sud doit annoncer le lancement du démantèlement juridique de l’apartheid. En septembre, les Etats-Unis nomment un ambassadeur noir en Afrique du Sud, et en octobre le Congrès américain vote des sanctions économiques contre l’Afrique du Sud.
1988 : La situation s’améliore progressivement : les exilés politiques renonçant à la violence sont amnistiés (y compris ceux de l’ANC), et les Noirs sont autorisés à participer aux élections municipales.
1989 : Botha démissionne, remplacé par De Klerk, qui assure l’intérim.
1990 : L’ANC et le PC sont légalisés, et au mois de février, Nelson Mandela est libéré (après 27 années en prison – il avait été condamné à la prison à vie en 1964). Au mois de mai ont lieu les premières rencontres entre l’ANC et le gouvernement, qui débouchent sur la levée de l’état d’urgence et le renoncement de l’ANC à la lutte armée le mois suivant.
1991 : Mandela est élu Président de l’ANC. Avec De Klerk, il lance des négociations visant la fin de l’Apartheid.
1993 : Mandela et De Klerk obtiennent le prix Nobel de la paix.
1994 : Au premier janvier, 7 millions de personnes, qui vivaient dans 4 bantoustans indépendants, obtiennent la citoyenneté sud-africaine. En avril ont lieu les premières élections multi-raciales, et en mai, Nelson Mandela est élu Président de l’Afrique du Sud.
1996 : En décembre, Thabo Mbeki remplace Mandela à la tête de l’ANC.
1998 : En février, les Etats-Unis mettent fin à l’embargo sur les ventes d’armes décidé en 1963.
1999 : En juin, Thabo Mbeki est élu Président de l’Afrique du Sud.
L’Afrique du Sud sur la scène internationale
L’Afrique du Sud est le pays :
- co-parrain avec le Sénégal du NEPAD (Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique)
- président de l’Union Africaine (UA)
- président du Mouvement des non-alignés
- médiateur dans les conflits du Burundi ou du Congo (Kinshasa)
- candidat probable à l’organisation de la Coupe du Monde de football de 2010 et des Jeux Olympiques de 2012
Pour ce qui est de ses rapports avec l’ONU, l’Afrique du Sud a accueilli en 2002 la Conférence des Nations Unies sur le développement durable à Johannesburg (26 août au 4 septembre).
Le SIDA, enjeu économique et politique
En Afrique du Sud, le politique et la santé publique sont intimement liés par le dossier du SIDA, qui incarne l’arène de combat par excellence entre le gouvernement et les organisations de la société civile. En effet, on estime aujourd’hui à 600 victimes par jour le nombre de personnes qui décèdent du SIDA en Afrique du Sud ; 6 à 7 millions de Sud-Africains seraient séropositifs ou malades du SIDA et donc condamnés à mourir dans les 10 ans à venir. Les orphelins, à la charge de leurs grands-parents ou déjà chefs de famille se comptent par centaines de milliers, et l’Etat n’a aucun programme clair pour les insérer dans une société déjà déstabilisée par des migrations massives vers les villes. Les politiques publiques de lutte contre le SIDA sont handicapées par une position officielle notamment du Président Mbeki et de son ministre de la santé, qui s’obstinent à nier la relation de causalité entre le virus VIH et la maladie du SIDA, au profit d’une explication basée sur la pauvreté et les mauvaises conditions de vie de près de 50% des Sud-Africains. La cause de cet entêtement semble tenir dans des considérations économiques, où l’accès gratuit à des médicaments antirétroviraux constituerait une charge trop lourde pour les finances publiques.