lapis-lazuli a écrit:Bonjour !
Je me présente brièvement aussi : J'ai récemment été admise à Sciences Po, seulement loin de m'apporter la sérénité escomptée, cette nouvelle me plonge dans les méandres du doute ... Je m'explique, je traverse en effet une crise existentielle (si, si je n'exagère rien) du fait d'un dilemme: partir à Menton ou pas. J'ai fouillé le forum de fond en comble, glané toutes le informations possibles, rien à faire, le doute demeure, le doute persiste, le doute me domine. Je pèse pourtant le pour et le contre mais aucun argument ne parvient à faire pencher la balance.
Voici pour toi, une présentation assez complète du campus mentonnais.
La Ville, enfin la petite ville
Si tu viens d’une grande ville, le choc sera brutal. Menton est une petite ville de 30 000 habitants, moyenne d’âge 60 ans mais pour la plupart sympathiques. Les jeunes sont beaufs et frimouillent devant leurs copains copines. Tout dépend si tu es sociable et pas réservée. Si oui, tu feras la connaissance de Nicolas du Stam’s Café qui te fera des réductions sur les pâtisseries, les pichades…, celle de Stéphane de Pizza Star qui te dira le matin quand tu passeras devant le restaurant : « Vous m’achevez les filles », celle des petits vieux de l’atelier à côté de la villa des filles qui te regarderont bronzer sur la terrasse et qui te feront la bise quand tu passeras devant « Caminiti frères » et des « Mamma mia siete bellissime » te feront doucement sourire. Tu connaîtras aussi les promenades au bord de la mer quand tu seras fatiguée et un peu déprimée, les baignades le week-end ou entre deux cours, les escapades nocturnes, la danse devant le miroir de la rue St Michel (clin d’œil à Baby Shamble), Monaco, Nice, la pente pour arriver à Scpo puis les marches façon temple Inca et enfin les deux étages. Cet effort sera récompensé par une imprenable vue sur la baie de Menton ( pour ma part, j’avais tout juste le temps de la voir, j’étais évidemment terriblement en retard). MAIS, Menton c’est aussi l’impossibilité de faire trop de bruit la nuit, tapage nocturne, les flics qui débarquent, les commerces qui ferment assez tôt vers 19h, 19h30, la rue piétonne déserte en hiver environ à la même heure (super méga chiant quand tu finis tes cours à 20h30 et que ton frigo=désert de Gobie et ne subsistent dans ton paquet de clopes que quelques miettes de tabac).
ScPo, l’administration, les cours, les profs
Actuellement, les locaux sont provisoires : ScPo occupe le deuxième étage de l’IUT. Quand tu auras gravi les 48 marches pour enfin arriver à la grande cour de l’IUT, tu feras sans doute la bise à Claudette qui s’occupe du nettoyage et qui pourra te dépanner d’une clope ou de quelques sous pour un café que tu n’as pas pu boire (motif : retard), et à Moïse qui te remonteras le moral. José l’appariteur a une petite tête d’écureuil et te laisseras si tu fais bien sa connaissance les plateaux de pâtisseries et canapés qui restent des nombreux cocktails qui ponctueront ta vie à ScPo. Philippe, responsable informatique grognera comme d’habitude mais te servira quand même un bon verre de rosé.
Côté administration, c’est quand même un gros bordel, on est prévenu à la dernière minute des rattrapages de cours, des réunions, des changements et le dialogue est souvent, bien souvent difficile.
La bibliothèque : ce sont certains étudiants qui s’en occupent. Pas de portiques antivol : résultat, beaucoup de livres manquent. La bibliothèque n’est pas ouverte entre midi et deux certains jours de la semaine.
Les cours magistraux d’économie, de droit constit et les conférences d’actualité sont retransmises en vidéo conférence. Ça fonctionne très bien et les vidéos sont mises sut l’intranet donc tu peux la voir chez toi, et mettre DSK en mode pause le temps de manger ton assiette de pâtes. Le prof d’histoire se déplace depuis Nice tout comme les maîtres de conférences.
Les langues : en plus de l’anglais obligatoire, l’arabe. Tous niveaux. Puis, tu pourras choisir en option soit l’italien, soit l’espagnol. Je ne sais pas où ils en sont pour l’hébreu.
Les enseignements spécialisés : (mes préférés) cours de civilisation et culture arabo-islamiques, géopolitique du Moyen-Orient, pensée politique et juridique dans l’islam classique et contemporain (avec respectivement O.Saghi, G. Kepel, A. Ben Makhlouf) mais également des cours en anglais, souvent ce sont les électifs, marketing, islamic banks, Fast Food culture…
La Charge de travail : 3 exposés en histoire par semestre, 2 en IP, 1 en économie, 1 en enseignement d’ouverture, 1 en arabe, 1 en italien, des fiches de lecture un peu partout et des fiches de synthèse aussi+les interros de connaissance+les galops…
Les élèves, les associations
Cette année, majorité écrasante de filles. Pour les admissions 2007-2008, ils ont pris le soin de rééquilibrer un peu tout ça. De toutes origines : Maroc (en nombre), Algérie, Tunisie, Egypte, Sénégal, Liban, Palestine, Israël, Arabie Saoudite, Qatar, Bahreïn, Koweït, Yémen, Lituanie, Slovaquie, Pologne, Italie, France, Canada, Etats-Unis, Allemagne, Monaco…
Petite promo : en 1A : 30 étudiants. En tout, environ 80. Le nombre va croissant.
Petite promo=tout se sait=climat des fois quelque peu tendu et pesant. Difficile de préserver ta vie privée surtout si tu vis dans les foyers.
Les associations : BDA, Babel Initiative, AS, Club Conf’, Troupe théâtre, groupe de musique.
Le petit plus : si tu es bonne en cours, pas scolaire, vraiment intéressée par la spécialité, ouverte et sociable, la proximité avec les professeurs pourra t’ouvrir bien des portes
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En espérant que cette présentation puisse t’aider à faire ton choix.Désolée pour les fautes d'orthographes, je l'écris entre deux rapports et plusieurs coups de fil.