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Faut il réformer le système financier international ? - Cours d'économie - Economie financière - Economie internationale - Droit économique et régulation

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Faut il réformer le système financier international ?

 

Mauvaise réputation du SFI , et particulièrement en France ( Enron, opacité et crise de confiance ; influence néo libérale et plans d’ajustement du FMI ; excès de la spéculation qui fragilise l’économie et la rend plus vulnérable aux crises) Spectre de la tyrannie du marché , de la mondialisation.

On va voir si c’est fondé même si une  première explication à cela est le sentiment d’incompréhension , voire de peur face au développement exponentiel des marchés financiers et sa complexification induite par la mondialisation.

Depuis les années 1970, adoption d’un système de changes flexibles et déégelmentation de la sphère financière, influence néo libérale qui fait suite à l’échec du néokeynésianisme pour s’adapter à la crise, développement des échanges et de la sphère financière.

I Dans une première partie, on va voir que les transformations ( déréglementations, intégration, taux de change) qui ont affecté l’architecture financière internationale ont profondément modifié la conduite de la politique économique par les Etats ( avantages et contraintes)




II Mais elles ont également accru la faculté du système de générer des crises, tout en le rendant plus vulnérables face à celui ci , si bien qu’un renforcement des mécanismes de prévention et de gestion des risques plus abouti est souhaitable, même s’il est difficile à mettre en œuvre.

 

I Les profondes transformation qui ont affecté l’architecture financière internationale et par voie de conséquence l’économie mondiale depuis 1971…

1) Les mutations de l’architecture financière internationale…

a)Déréglementation , intégration  et développement des marchés financiers

Durant les années 1970 et 1980 on a assisté à un mouvement de déréglementation et d’intégration des marchés financiers, qui étaient auparavant étroitement encadrés par les gouvernements. Cette déréglementation était indispensable pour répondre aux besoins croissants de financement des entreprises. La libéralisation du système financier s’est faite sous une triple forme ( les trois « D ») :

- déréglementation , avec la substitution d’instances professionnelles de tutelle et de contrôle à la subordination étatique et l’apparition de nouveaux instrument financiers comme les produits dérivés.

- décloisonnement :les circuits de financement sont intégrés alors qu’avant ils devaient  être spécialisés par secteur ( industrie, logement…) ou par finalité ( export, investissements ).Les anciens marchés spécifiques deviennent des compartiments  du marché global, rendus capillaires et interdépendants par les arbitrages. L’intégration des marchés permet plus de souplesse en offrant aux opérateurs de multiples stratégies de placement et d’emprunt.

- Désintermédiation :le métier de la banque, acteur essentiel du SMI,  s’est modifié. Le développement des marchés financiers a fait que les entreprises ont choisi de se financer majoritairement auprès des MF, en se rapprochant d’un modèle « anglo-saxon ». Ce qui est moins coûteux car il n’est plus besoin que l’intermédiaire se rétribue. Ainsi en France et en Allemagne , le crédit bancaire qui représentait les deux tiers du finacement des E n’est plus que de 40% aujourd’hui.

Mais déréglementation ne veut pas dire non plus absence de règles, mécanismes de contrôle sont institués ( ex : COB pour veiller sur la régularité des opérations boursières)

b)Le passage à un système de taux de change flexible

- La suspension de la convertibilité en or du dollar en 1971 puis les accords de la Jamaique en 1976 ont entraîné  l’abandon du système de taux de changes fixes. Lui a succédé la mise en place d’un système de changes flottant en fonction de l’offre et de la demande des monnaies déterminée par les marchés et le commerce international.

- Ce système, plus souple, a favorisé la constitution d’une économie financière spéculative qui s’est superposée aux transactions internationales commerciales. Ainsi  le développement des marchés financiers et l’apparition de nouveaux acteurs a rendu la variation du taux de change plus sensible aux mouvements spéculatifs qu’aux transactions commerciales, qui ne représentent plus que 5% de la valeur des échanges financiers.

- D’une manière générale, le passage à la flexibilité des changes a accru l’influence de la sphère financière et spéculative dans l’économie internationale.

- Redéfinition du rôle des institutions financières : - FMI gestionnaire de la stabilité macroéconomique mondiale, avec son émanation le G8 ; les BC ont perdu de l’influence contre les mouvements de capitaux ;La BRI, installée à Bâle, dont le rôle est la stabilité monétaire et financière internationale et qui sert de banques aux banques centrales ( elle possède 7% des réserves de change mondiales) et fait des interventions en urgence ( Brésil 1998)

2) Ont redéfini les conditions de la politique économique

 

a)Les marchés financiers et les institutions du SFI exercent une contrainte discutée  sur les politiques nationales.

Dans le domaine de la politique budgétaire, par exemple, un Etat qui enregistre des déficits dépend de l’épargne des autres agents pour son refinancement. Cependant  , ce sont les marchés qui drainent l’épargne et qui évaluent la soutenabilité de la politique budgétaire. Ils peuvent sanctionner le cas échéant les choix gouvernementaux par une hausse des taux d’intérêt, ce qui accroît le service de la dette et rend plus coûteux et plus difficile l’émission de la dette . De plus, il existe des agences de notation (Moody’s) dont les estimations ont une grande influence sur les choix des opérateurs, qui peuvent dégrader leur note .C’est très pénalisant dans la mesure ou la part des non-résidents dans le financement des Etats est élevée (ex Canada en 1995).

Les marchés financiers apprécient la robustesse d’une économie sur des critères structurels comme le degré de flexibilité de l’économie, la qualité de la situation de l’emploi, la maîtrise des dépenses sociales, l’attractivité fiscale. L’évolution des variables financières ( TC, TxI) dépendant de l’analyse que font les marchés sur les politiques non seulement économiques, mais aussi structurels, et jouent un rôle d’aiguillon des politiques structurelles des états. Ainsi selon l’économiste Patrick Artus, la contrainte « rend nécessaire les politiques d’ajustement structurels visant à améliorer les vraies déficiences des économies ».

Cependant, d’un point de vue néokeynésien ( Lordon,1994), l’influence des marchés financiers s’exerce au détriment de la souveraineté des Etats et de la légitimité des pouvoirs publics. Les Etats seraient acculés à démontrer aux marchés la crédibilité de leurs politique, et ce faisant se soumettent à des exigences de plus en plus rigoureuses et restrictives sur les dépenses publiques ou la protection sociale.

 Idée qui reste à nuancer car , du moins dans les pays développés, l’intégration des marchés financières est un choix volontaire et assumé de politique économique, qui n’est qu’une partie d’une stratégie d’ensemble d’ouverture fait par un pays et mis en œuvre par la puissance publique ( et tout particulièrement en France).Enfin, les questions stratégiques restent l’expression de la souveraineté ( exemple de la réunification allemande dont les conséquences étaient redoutées par les marchés, et qui a entraîné une crise monétaire dans le SME).

Les institutions financières internationales ( FMI ou Banque Mondiale ) exercent une pression sur les Etats endettés : les programmes d’ajustement structurels accordés par le FMI sont soumis à l’engagement de la part de l’Etat de mettre en œuvre des programmes de réductions des dépenses gouvernementales, une libéralisation des marchés domestiques, une privatisation du service public.

b)les gains attendus du système de changes flexibles n’ont pas été pleinement obtenus.

La politique monétaire en TC flexible serait plus efficace. L’équilibre extérieur étant assuré, la politique économique peut se concentrer sur des objectifs internes, comme la croissance ou l’emploi. Le système de changes flexibles stimulerait la politique monétaire, une baisse de taux entraînant une sortie de capitaux, une dépréciation de la monnaie et donc un accroissement de la compétitivité des produits à l’exportation.

La flexibilité des taux de change permet une meilleure adaptation aux chocs dus à un renchérissement du coûts salariaux ou des matières premières, car cela entraîne la dépréciation du TC, ce qui permet de maintenir la compétitivité prix et de ne pas peser sur le volume des exportations et la croissance. Ex :La crise argentine.

 

La politique budgétaire des Etats est contrainte : une politique budgétaire de relance est de nature à provoquer une augmentation des taux d’intérêts et une entrée de capitaux. La demande de monnaie nationale augmente, ainsi que son taux de change, si bien que les exportations sont pénalisées. Ainsi les effets négatifs de la hausse du taux de change annulent l’effet positif de la relance sur l’activité.

 

Dans le domaine monétaire, le passage à un système de changes flottant devait permettre le rééquilibrage de la balance des paiements. En cas de déficit extérieur, la monnaie est dépréciée , ce qui accroît la compétitivité des exportations, fait entrer des devises, tout en renchérissant les importations. La balance s’équilibre automatiquement. Or après un rééquilibrage au tournant des années 1990 , les déséquilibres sont réapparus ( fort déficit commercial américain de 305 mds de dollars, excédent japonais de 125 mds ) à leur niveau de 1985.Seule la balance allemande est équilibrée.

 

II Ont fait de la maîtrise du système financier international un enjeu stratégique.

 

1) La fragilité du SFI est génératrice de risques systémiques et de crises financières

 

a) La  volatilité des taux de change accroît l’instabilité de la sphère financière

Depuis 1971, fortes variations de taux de changes qui ont des effets majeurs sur l’économie mondiale. ex, dollar à 10F en 1985, hausse des taux et crise de la dette.

De plus, instabilité monétaire  ( volatilité des Taux de change) du fait de l’importance considérable des mouvements spéculatifs de capitaux dans la balance des paiements  .

L’économie financière, qui consiste à acheter des titres et devises en vue de réaliser des bénéfices grâce aux intérêts et aux plus-values faite avec les différences de taux de changes s’est gonflée par rapport à l’économie réelle, c’est à dire les opérations liées à la production. Ainsi les transactions commerciales sont 50 fois inférieures aux opérations financières. Et les mouvements de TC sont plus déterminés par des opérations financières spéculatives et ne reflètent plus  les données économiques de base, d’ou une forte volatilité des taux de changes et une grande sensibilité aux mouvements spéculatifs.

 

b)Un nouveau mode de gestion des entreprises cotées qui accroît le risque systémique.

 

 La création de fonds de gestion collective ( fonds de pensions, banques, compagnies d’assurance)  a modifié le fonctionnement des marchés financiers ( aux EU, ils détiennent 60 % de la capitalisation boursière), car ces investisseurs institutionnels ont pour fonction principale de promouvoir les intérêts patrimoniaux des actionnaires. Les dirigeants des entreprises sont soumis au jugement de leurs actionnaires , si bien que le financement des entreprises dépend des arbitrages réalisés par les gestionnaires de portefeuille. Les entreprises sont de plus en plus soumises aux marchés financiers, ce qui les rend plus sensibles à leurs fluctuations.

Selon Patrick Artus et Michèle Debonneuil, les investisseurs internationaux ont un comportement déstabilisateur, qui constitue un facteur microéconomique aux récentes crises financières ayant affecté les PED.

En tant qu’actionnaires, les gérants de fonds exigent des responsables des entreprises la priorité à la création de valeur. Mais une fois épuisées les méthodes « naturelles » ( meilleure gestion) permettant d’augmenter la rentabilité des actions, ces entreprises sont acculées à recourir à des méthodes plus déstabilisantes, comme des investissements plus risqués pour atteindre la cible de rendement exigeante qui est la leur.( ce serait une des explication des prises de risques excessifs de certaines banques de PED).

En tant qu’investisseurs, les Gestionnaires de fonds sont jugés par rapport aux résultats de leurs concurrents et donc il ne peuvent pas trop s’éloigner de leur comportement (mimétisme ), ce qui crée une tendance à une prise de risque excessive. Et bien souvent, les investisseurs  (ex les ménages) pour lesquels les gérants de fonds investissent ne sont pas toujours capables d’évaluer le risque des placements en raison d’asymétries d’informations.

Or, les gérants ont intérêt à prendre plus de risques que leurs concurrents pour afficher des résultats supérieurs aux leurs . La compétition entre gérants dans un contexte d’information imparfaite peut expliquer une allocation d’actifs trop tournée vers les actifs risqués, ce qui aurait joué un rôle dans l’afflux de capitaux dans les PED, ce qui serait plus difficile si l’information était parfaite car les investisseurs finaux ( les ménages) n’accepteraient jamais une telle prise de risque pour leurs placements.

c)un exemple de risque systémique: la crise asiatique

Crise qui s’est d’abord nouée sur la marché des changes, ou de brusques retraits de capitaux , amplifiés par des mouvements spéculatifs, ont fait s’effondrer les monnaies asiatiques

Le prix des actifs ( immobilier et capitalisation boursière ) a fondu, et sous l’effet des retraits de capitaux et de la faillite de débiteurs, les banques ont subi une crise de liquidités, alors que des grandes entreprises sont devenues insolvables ( chaebols coréens ).La Russie a en même temps annoncé une suspension de sa dette extérieure.

Cela a provoqué une forte tension sur les marchés internationaux, et confronté la bourse de NY au risque systémique ( baisse de 20% en quelques semaines et situation de défaillance d’un des acteurs majeurs du marché, le fonds spéculatif LTCM dont la faillite aurait déstabilisé les marchés et provoqué des pertes en chaîne pour les banques.)

En cause , l’afflux de capitaux occidentaux ( 1000mds dollars) dont beaucoup de fonds spéculatifs qui ont provoqué une hausse artificielle du prix des actifs , notamment immobiliers) qui ont sous estimé les risques structurels ( insuffisance de la régulation des marchés, forte intégration des économies favorisant un effet domino, etc.)

2) Ce qui  appelle une meilleure coordination des autorités monétaires et financières pour les prévenir.

 

a)la prévention et la gestion des crises par les institutions financières internationales est critiquée ( exemple de la crise argentine)

 La crise financière qui a frappé l'Argentine en novembre 2000 a révélé un échec des institutions financières internationales chargées de prévenir les crises financières. En effet, le G20 et ses membres, notamment la Banque Mondiale et le FMI n'ont pas suffisamment anticipé cette crise et se sont retrouvés contraints à agir dans l'urgence en débloquant un "package" dont l'objectif était d'éviter le pire : c'est-à-dire le défaut de paiements. Les institutions de Bretton Woods n'ont pas réussi à résoudre en amont les problèmes qui ont mené à la crise du mois de novembre. Leur intervention s'est en effet produite suite à la chute du marché obligataire argentin alors que la crise n'était pas le résultat d'un choc exogène mais la conséquence logique ou attendue d'une récession qui avait débuté au premier trimestre de 1998. Bien que cette intervention ait permis à l'Argentine de maintenir son régime de change et de rassurer à moyen terme les investisseurs, il est légitime de regretter qu'elle ne se soit pas produite avant et/ou sous une autre forme. En effet, la récession argentine avait donné lieu à des interventions répétées des institutions de Bretton Woods sous la forme de prêts conditionnels à la mise en œuvre de réformes d'ajustement structurel. Or, ces réformes engagées depuis 1998, n'avaient pas permis de mettre fin à la récession et s'étaient même avérées, pour certaines, source d'un accroissement du chômage, des inégalités et de la pauvreté.

S'il est clair que les institutions de Bretton Woods ne peuvent être accusées d'immobilisme face à la récession argentine, elles peuvent par contre éventuellement être critiquées sur le remède qu'elles ont utilisé pour tenter de résoudre les problèmes économiques et financiers argentins pendant ces deux années de récession et également après la crise de novembre.Les institutions de Bretton Woods ont soumis leur prêt à l'engagement formel du gouvernement argentin qu'il renforce les politiques d'ajustement économique élaborées depuis quelques années. Les IFIs n'ont pas repensé le modèle qu'elles recommandaient à l'Argentine, cela malgré ses conséquences sociales néfastes et son inefficacité flagrante à résorber les déséquilibres économiques du pays. Depuis la récession de 1998, différents prêts ont été accordés à l'Argentine sous réserve de l'application de réformes de la sécurité sociale, du marché du travail et des systèmes de fonds de pension, sans que cela n'ait d'effet positif sur la croissance. Au contraire la croissance n'a cessé de fléchir et les inégalités de croître.

b)Une meilleure maîtrise du système financier passe par la mise en place de mécanismes qui requièrent une meilleure coordination des autorités financières.

- mécanismes de surveillance, de concertation, et institutions de zones cibles.

 Contre ce risque d’instabilité, approfondir le mécanisme de surveillance du G8 , par une discussion systématique sur la situation du marché des changes qui serait préparée par le FMI, ce qui augmenterait la visibilité et la crédibilité des décisions prises. Cela  faciliterait la décision d’interventions communes, et disciplinerait les opérateurs financiers qui prendraient plus en compte les fondamentaux économiques. Mais en cas de choc asymétrique grave ou de divergences d’interprétations, ce mécanisme serait insuffisant.

Une étape plus poussée consisterait à introduire un système de zones cibles flexible, c’est à dire un système ou les gouvernements manifestent leur souci de maintenir leur TC dans un « tunnel » offrant une marge de flottement de + ou – 15% autour  d’un niveau jugé équilibré et de référence  dans une perspective de moyen long terme. Les ajustements de politiques économiques nécessaires pour y parvenir se feraient au cas par cas en fonction de la situation économique. La régulation concertée des taux de change est un bien commun qui contribue à la stabilité des anticipations des acteurs

Cependant : grande difficultés pour trouver un accord sur le TC d’équilibre.

Grande difficulté pour les défendre, les BC sont faibles pour s’ooposer à la puissance des mouvements de capitaux.

Définir des zones cibles, c’est se priver d’un mécanisme d’adaptation de l’économie face aux chocs réels.

L’expérience du SME, montre qu’en cas de grave choc les autorités monétaires ont tendance à ne pas agir en coopération.

- Lutte contre les mouvements spéculatifs : L’économiste Tobin a proposé une taxation des transactions de change afin de décourager les mouvements purement spéculatifs. Cependant cette idée est faiblement réalisable car elle nécessiterait l’accord de tous les pays, et techniquement difficile car il est malaisé de distinguer les opérations spéculatives de celles qui assurent la contrepartie d’une transaction commerciale.

 

- Le risque systémique et les crises financières appellent la nécessaire institution d’un prêteur en dernier ressort( Bagehot, 1873). En raison de l’instabilité du système induite par la globalisation, l’interdépendance est telle  qu’une difficulté localisée peut s’étendre très rapidement. Le PDR  est une des attributions des banques centrales qui consiste à assurer la solvabilité d’un établissement financier menacé de faillite, ou alimenter un marché en liquidité dans le cas d’une panique bancaire, de peur que la crise ne s’étende à d’autres secteurs de l’économie. C’est une opération exorbitante du fonctionnement normal des marchés qui suspend la contrainte de liquidité pour permettre le retour à un fonctionnement normal. Les modalités d’intervention du PDR  sont compatibles avec une gestion souple des crises, selon leur nature et leur gravité. Ainsi en 1998 la Fed est intervenue indirectement pour coordonner un apport de liquidités pour circonscrire le risque systémique engendré par la faillite de LTCM.En cas de défaillance générale de marchés, le PDR peut intervenir directement par l’injection de liquidités, comme en 1987 après le krach de Wall Street.

Mais pour séduisante qu’elle soit, la solution du PDR n’est pas dépourvue de difficultés.

La première tient à l’aléa moral : le fait de savoir qu’il existe un filet de sécurité ne doit pas encourager dans le futur les comportements à risque, si bien que le soutien ne doit pas être considérer comme acquis par les opérateurs financiers, et que les établissements à l’origine de l’intervention du PDR doivent en supporter le coût.

La deuxième difficulté est institutionnelle, et il donc difficile d’étendre la pratique du PDR aux crises internationales.

Le FMI , par sa tradition et sa fonction ne peut jouer à lui tout seul ce rôle car il ne dispose pas de moyens suffisants, il traite habituellement directement avec les gouvernements et , à la différence des BC, il n’a pas l’habitude de coopérer avec les opérateurs ou les banques.

La BRI n’a pas les moyens même si elle a  historiquement un rôle de PDR

Une solution relativement plus réaliste consisterait à renforcer les compétences des BC autour d’un axe Fed/ BCE , et de faire autour un réseau étroit de BC, du FMI et de la banque mondiale, afin de disposer de différentes possibilités d’action et de moyens suffisants selon la nature et la gravité des crises financières.