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La balance des paiements - Cours d'économie - Concepts économiques fondamentaux et outils de mesure - Economie internationale

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Présentation analytique de la balance des paiements

 

La balance des paiements est le relevé de toutes les transactions économiques entrerésidents et non-résidents d’une zone dans une période donnée.

Décomposition très globale des soldes (application à la France et à la zone euro)

 

La balance des paiements est toujours en équilibre : solde des transactions courantes+solde du compte de capital+solde du compte financier+erreurs et omissions nettes=0 ; ce qui signifie qu’il n’y a jamais à proprement parler de déficit de la balance.

Globalement, en 2002, la France et la zone euro sont exportateurs.

 

 

Définition et principes généraux:

La balance des paiements est un document statistique présenté suivant les règles de la comptabilité en partie double qui rassemble et ordonne, dans un cadre défini, l’ensemble des opérations économiques et financières donnant lieu à un transfert de propriété entre les résidents d’un pays – ou d’une zone économique – et les non-résidents au cours d’une période donnée (définition officielle de la Banque de France).

Elle est donc un instrument fondamental pour apprécier l’insertion d’un pays (ou d’une zone économique) dans son environnement extérieur, et pour analyser et décider des politiques économiques et monétaires nationales.

Définitions subsidiaires :




·         Les résidents (ne pas confondre avec les nationaux !) comprennent les personnes physiques qui vivent et exercent une activité sur le sol français, à l’exception des fonctionnaires et militaires étrangers, les fonctionnaires français en poste à l’étranger, et les personnes morales (entreprises, associations etc…), françaises ou étrangères, pour leurs établissements en France.

·         Une comptabilité en partie double signifie que chaque opération économique ou financière (par exemple, l’exportation d’un bien, un investissement français dans une entreprise étrangère, des achats d’actions etc…) est comptabilisée deux fois, une fois au crédit, et une fois au débit, ce qui a pour conséquence que la balance des paiements est en réalité toujours en équilibre : le solde des transactions courantes + solde du compte de capital + solde du compte financier + erreurs et omissions nettes = 0. En fait parler de déficit de la balance des paiements n’a aucun sens : lorsque les journalistes l’évoquent, ils font en réalité référence le plus souvent au solde des transactions courantes. En effet, la balance des paiements mesure les flux : et pour chaque flux, il y a une opération « réelle » et une opération monétaire.

Exemple : si j’achète des voitures allemandes : les voitures allemandes (flux réels) entrent en France et des capitaux (flux monétaires) sortent de France. Les devises qui entrent et qui sortent sont comptabilisées dans les avoirs de réserve mais avec un signe inverse de ce qu’il est dans les transactions courantes : si j’importe pour 10 000 euros de voitures, cette opération est comptabilisée dans la balance comme suit :

Balance des transactions courantes = - 10 000 (entrée de biens – débit)

Avoirs de réserve =  + 10 000 ( sorties de devises – débit)

 

Description analytique de la balance des paiements :

Une balance des paiements se décompose en 4 postes distincts : le compte de transactions courantes, le compte de capital, le compte financier, les erreurs et omissions nettes.

·         Le compte de transactions courantes

Il est lui-même divisé en quatre éléments :

-          les biens et les services  : importations/exportations de marchandises et de services

-          les revenus, où sont comptabilisés les revenus des facteurs de production

-          les transferts courants, qui comprennent les dons monétaires, les dépenses de coopération et participations françaises au fonctionnement des institutions internationales, les envois de fonds de travailleurs etc…

·         Le compte de capital

Il est divisé en deux éléments :

-    les transferts de capital

-    les acquisitions d’actifs non financiers (brevets, droits d’auteur, marques…)

 

·         Le compte financier

Il est divisé en 5 postes (investissements directs, investissements de portefeuille, autres investissements, produits financiers dérivés et avoirs de réserve), mais la distinction majeure est celle entre les flux financiers et les avoirs de réserve :

-          les flux financiers correspondent aux divers investissements faits par des résidents français à l’étranger (au débit) et par des non-résidents en France (au  crédit). Ils comportent les Investissements directs (IDE), soit les opérations par lesquelles un investisseur acquiert, accroît ou liquide un intérêt durable dans une entreprise et détient ou liquide une influence dans sa gestion (par exemple, achat d’une entreprise étrangère ou acquisition de plus de 10% de son capital) ; les Investissements de portefeuille, c’est-à-dire les achats, ventes et échanges de titres (actions, obligations) ; les Autres investissement ; les Produits financiers dérivés.

-          les avoirs de réserve correspondent aux mouvements monétaires correspondant aux flux « réels » (voir ci-dessus l’exemple des voitures allemandes)

·         Erreurs et omissions nettes

·         La balance de base correspond à la somme du Compte de transactions courantes, du Compte Capital, des Investissements directs, des Investissements de portefeuille et des Produits financiers dérivés.

 

Les grands traits de la balance des paiements de la France et de la zone euro :

 

·         Balance approximative des paiements en 2002 pour la France et la zone euro

 

TITRES - POSTES - RUBRIQUES

SOLDES POUR LA France

(en million d’euros)

SOLDES POUR LA ZONE EURO

(en milliards d’euros)

COMPTE DE TRANSACTIONS COURANTES

30 000

60

Biens

+

+

Services

+

+

Revenus

+

-

Transferts courants

-

-

COMPTE DE CAPITAL

-152

11,9

COMPTE FINANCIER

-44 000

-171,3

Investissements directs

-

-

Investissements de portefeuille

-

+

Autres investissements

-

-

Produits financiers dérivés

+

-

Avoirs de réserve

+

-

ERREURS ET OMISSIONS NETTES

15 000

97

 

·         La balance des paiements de la France

En 2002, l’excédent de la balance des transactions courantes s’est accru par rapport à 2001 (+24 000 millions d’euros) ; plus précisément, la France est, sur le long terme, un pays exportateur à la fois de biens et de services.

Pour ce qui est du compte financier, le débit de la France s’est accru par rapport à 2001 (-27 000), ce qui signifie en règle générale, que la France est un pays investisseur, qui a des capacités de financement. Plus précisément, le solde débiteur des investissements directs a diminué de moitié : en fait, les investissements français à l’étranger aussi bien que les investissements étrangers en France ont diminué entre 2001 et 2002. Néanmoins, le recul des investissements de l’étranger en 2002 a été limité par rapport aux autres pays, permettant à la France, hors les Etats-Unis dont on ne connaît pas encore les résultats annuels, de se hisser au 2ème rang mondial des IDE derrière la Chine. Quant aux investissements de portefeuille, le solde débiteur de 20,5 milliards d’euros s’oppose symétriquement au solde créditeur de 2001 : les achats de titres français ont considérablement diminué, tandis que les achats de titres étrangers par les résidents sont restés  globalement stables.

 

·         La balance des paiements de la zone euro

En 2002, le compte de transactions courantes est en excédent par rapport à un déficit en 2001, notamment en raison du recul des importations (lié à l’affaiblissement de la demande dans la zone euro) concomitant avec une augmentation des exportations.

Le solde débiteur du compte financier ne doit pas oblitérer le fait que la somme des investissements directs et des investissements de portefeuille fait apparaître des entrées nettes de capitaux permettant à la balance de base de présenter un solde créditeur. Plus précisément, quant aux investissements directs, le recul des investissements de l’étranger (-16%) a été moins marqué que celui des investissements à l’étranger, et l’excédent des investissements de portefeuille s’est accru.