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Les cours d'économie du forum des étudiants de Sciences Po
Ainsi, on peut se demander si l'on peut parler de « révolution néoclassique ». Aussi nous chercherons les éléments de continuité de la pensée classique(I) puis les concepts, les points qui se trouvent en rupture (II).
· La non-intervention de l'Etat : toute intervention extérieure au marché, comme celle de l'Etat est condamnable dans la mesure où elle perturbe le fonctionnement autorégulateur du marché en introduisant des rigidités.
· La démarche néoclassique en elle même : Elle est fondée sur l'étude de comportements individuels de maximisation sous contrainte. Le marché, pièce maîtresse de la vision néoclassique de la société, est le lieu de rencontre de ces comportements individuels de maximisation sous contrainte.
Jevons (1835-1882), Menger (1840-1921)et Walras dégagent de façon indépendante et sous des appellations différentes la notion d' « utilité marginale » à partir de laquelle va se constituer la nouvelle théorie néoclassique. La révolution marginaliste intervient à un moment où l'activité d'économiste se professionnalise et s'organise. A cette époque, en effet, on assiste à la création de nombreuses chaires d'économie politique dans les universités (1870 à Lausanne, 1871 à Harvard.).
Ex: l'économie pure de Walras : même conception de l'équilibre vu comme un état de repos résultant de la neutralisation des forces opposées.On assiste donc à une montée en puissance des outils mathématiques et cela est dû d'une part aux progrès de la révolution industrielle et certainement aux influences des scientistes de l'époque, qui pensaient trouver dans les sciences les solutions des problèmes philosophiques mais aussi économiques.
Les auteurs classiques n'étaient pas unanimes à ce sujet. Smith refusait de relier valeur d'échange et utilité, en mettant en avant son paradoxe de l'eau et du diamant ( en dépit de sa valeur d'usage beaucoup plus forte, l'eau a normalement une valeur d'échange beaucoup plus fiable que le diamant). Cette coupure radicale entre valeur d'usage et d'échange est reprise par Ricardo qui va développer une théorie quelque peu différente celle la valeur-travail. Il analyse la valeur d'échange à partir de l'utilité. Leur innovation consiste à introduire le principe marginal : les prix des biens de consommation sont supposés proportionnels à leur utilité marginale, c'est à dire à l'utilité de la dernière unité consommée de chaque bien.
Alors que selon le classique Smith , la société est structurée en classes « dont les intérêts ne sont nullement les mêmes », pour les néoclassiques qui sont des partisans déclarés de l'individualisme méthodologique, elle est peuplée d'individus souverains effectuant des choix. Les choix effectués par chaque individu résultent, non d'une quelconque logique de classe, mais du souci de tirer le meilleure parti des ressources dont il dispose. Ce souci définit l'individu rationnel au sens de la théorie néoclassique « homo oeconomicus ».
Ex : l'Etat stationnaire. Certes il y a des points communs aux deux écoles, en particulier une large adhésion aux principes du libéralisme économique et à la loi des débouchés. Pourtant les fondateurs de la nouvelle théorie insistent sur leur opposition aux thèses classiques. Même si par la suite Marshall met l'accent sur les liens qui unissent « anciens » et « modernes », il semble bien en effet que les éléments de discontinuité l'emportent.
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