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La mesure des inegalités peut combiner plusieurs indicateurs ou reposer sur la constrution d’un indicateur specifique. Cet indicateur peut rendre compte - des ecarts d’une distribution entres les extremes de cette distribution - des ecarts d’une distribution par rapport à une repartition egalitaire - des ecarts internes à la distribution. Le probleme de l’ inegalité est un probleme de distribution. L’inegalité la plus souvent mesurée est celle du revenu or nombre de ressources non monetaires sont source d’inegalité.
On peut donner une image des inegalités en combinant plusieurs indicateurs. Par exemple : - Les indicateurs concernant le niveau de vie (taux d’equipement , taux d’acces, taux de consommation en biens durables et services…) - Les indicateurs concernant l’egalité en matiere de santé (esperance de vie,consommation hospitaliere et pharmaceutique, pratiques d’hygiene…) Afin de mesurer les ecarts d’une distribution, trois indicateurs sont couramment utilisés et rendent compte d’une repartition globale (et non d’une modification de la repartition au sein des groupes et entre les groupes) : - Le rapport interdecile determine les ecarts relatifs entre les extremes. Pour calculer les ecarts des salaires des menages il consiste à : -classer les salaires des menages par ordre croissant -diviser les menages en dix tranches egales et cumuler leur salaire moyen par tranche On obtient le salaire moyen des 10% des menages dont le salaire est le plus faible (DI) et celui des 10% dont le salaire est le plus elevé (DIO). Le rapport DIO/DI donne une mesure de l’ecart entre les mieux et les moins bien payés.
- La courbe de Lorenz et le coefficient de Gini rendent compte des ecarts d’une distribution par rapport à une repartition egalitaire. Sur un graphe orthonomé en abscisse les menages repartis en decile et en ordonné une variable choisie repartie en decile (epargne, salaire…) On calcule le montant cumulé par deciles et on obtient la courbe de Lorenz. Il est possible de la comparer à la droite (bissectrice) qui represente la repartition optimale ( 10% des menages epargnent 10% de l’epargne totale, 20% epargnent 20%…). Plus la courbe s’eloigne de la droite moins la repartition est optimale. L’indice de Gini rend compte du rapport de la superficie entre la courbe de Lorenz et la diagoanle d’une part et la superficie comprise entre l’axe des abscisses, l’axe des ordonnées et la diagonale d’autre part. Le coefficient varie entre 0 et 1, plus il est proche de 0 plus la repartition est egalitaire, à 1 une seule personne detient l’ensemble du revenu.
- L’indice de Theil calcule la deformation des inegalités. Il est la somme d’une quantité qui mesure l’inegalité au sein d’un groupe et d’une autre qui mesure l’inegalité entre les groupes. Le probleme de la mesure des inegalités reside dans le fait qu’elles doivent pouvoir être identifiées. L’expression de l’inegalité peut decouler d’un critère subjectif de l’injustice ressentie ou d’un critere objectif plus globale de justice sociale, de l’egalité de la repartition au sein de la société. En effet, les regles de distribution conditionnent les inegalités . Toutefois si la repartition des revenus peut être analysée à l’echelle macro-economique, la repartition des ressources non monetaires ne peut être etudiée de maniere quantitative. Les indicateurs d’inegalités ne sont pas les critères economiques du bien-être, ils mesurent avant tout une dispersion. Les divers rapports et enquêtes (CERC, INSEE, CAE, OCDE) priviligient traditionnelement les inegalités de revenu par rapport aux autres types d’inegalités. L’attention quasi exclusive portée aux inegalités de revenu contribue à faire oublier qu’inégalités et bien-être ne se confondent pas et que les inegalités forment un systeme. Les indicateurs d’inegalités sont de indicateurs relatifs qui ne disent rien sur le bien être des individus. Les pays de l’Est etaient au sortir du communisme plus egalitaire que la France mais les niveaux de vie y etaient plus bas. Les inegalités de revenu ne devraient pas être etudiées separement des autres formes d’inegalités economiques et sociales : les inegalités sont cumulatives L’evolution des inegalités dans les PDEM depuis la fin des années 70 En ce qui concerne les revenus, la France n’a jamais été aussi egalitaire qu’aujourd’hui alors qu’elle se trouvait durant les années 60 parmi les pays developpés les plus inegalitaires. - La part du decile superieure dans le revenu total est passée de 45 % à la veille de la première guerre mondiale à environ 1/3 à la fin des annés 90. - Le revenu moyen des 10% les plus riches etait 4,5fois plus important que le revenu moyen des 10% les moins riches à la veille de 1914, à la fin des années 90 ce rapport est de 3,3. - Le revenu moyen des 0,01% des foyers les plus aisés etait 300 fois plus important que le revenu moyen en 1914 , à la fin des années 90 ce rapport est tombé à 50. Toutefois, ce constat n’empeche pas les inquietudes car les inegalités de revenu auraient cessé de se reduire. Au contraire, dans les pays anglo-saxons les inegalités ne cessent de se creuser depuis les années 70. Il est envisageable que la distribution du revenu en France suive la même voie que les Etats-Unis.
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