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Les cours d'économie du forum des étudiants de Sciences Po
Ce système multilatéral de coopération économique et de régulation, issu des réflexions de John Maynard Keynes et Harry Dexter White, repose, outre le FMI, sur la BIRD (Banque Internationale pour la Reconstruction et le Développement, généralement appelée Banque mondiale) et l’Organisation du commerce international, devenue par la suite le GATT. I.Le FMI sous le régime de Bretton Woods, de 1945 à 1976. A. Les buts. Ils sont définis à l’article I des statuts du FMI. Il s’agit d’encourager la concertation et la coopération internationale, contribuer au système de parités fixes et au rétablissement de la libre convertibilité des monnaies, réguler le système monétaire de changes fixes, ainsi que de la surveillance des économies industrialisées, le tout dans un objectif de niveaux élevés d’emploi et de revenus réels. B. Les moyens. - Chaque Etat membre doit se soumettre à une consultation annuelle avec le FMI pour discuter de l’évolution de sa politique économique. - Des sanctions, qui vont jusqu’à l’exclusion, sont possibles contre les pays qui modifient la parité officielle de leur monnaie sans l’accord préalable du FMI. - Des facilités de crédit sont prévues en compensation de l’impact dans les Etats des politiques d’ouverture, de libéralisation et de convertibilité des monnaies sur la balance des paiements. En 1945, il s’agit uniquement de crédits de court terme. - Ainsi, le FMI n’a pas seulement une fonction de conseil macroéconomique, mais aussi d’assistance mutuelle entre les Etats. Chaque membre du FMI souscrit une quote-part qui participe aux ressources du Fonds et lui ouvre la possibilité d’accorder des crédits à court terme aux pays qui rencontrent des difficultés de balance des paiements susceptibles de déstabiliser la fixité du taux de change de leur monnaie. Au-delà de 25% du montant de sa quote-part (seuil appelé « tranche de réserve »), le pays doit mettre en œuvre en accord avec le FMI un programme d’ajustement macroéconomique pour obtenir des crédits supplémentaires. - Les quotes-parts, dont le montant détermine l’importance des droits de vote au sein du FMI et le montant des crédits éventuels, sont versés à 75% dans la monnaie nationale du pays souscripteur et à 25% dans une autre monnaie déterminée par le Fonds comme « librement utilisable », c'est-à-dire « forte » (dollar principalement). Les facilités de crédit du FMI se font principalement sous la forme de droits de tirage, c'est-à-dire d’un emprunt par l’Etat en difficulté de devises convertibles fortes auprès du FMI en échange de titres de sa dette publique libellés dans sa propre monnaie (que cet Etat devra ultérieurement racheter au FMI). Le FMI fonctionne donc comme un établissement de crédit au niveau international. >C. La pratique. - A sa création, le FMI rencontre très vite de sérieuses difficultés pour remplir son rôle de gardien du système de parités fixes des monnaies : ses ressources sont insuffisantes, et il est concurrencé par le Plan Marshall dès 1947, plus développé et plus puissant financièrement, et qui tend à supplanter l’action du FMI dans les pays européens. La marginalisation du Fonds prend fin avec celle de la reconstruction de l’Europe. Les pays industrialisés connaissent une période de stabilité des prix et des changes remarquable à partir du milieu des années 1950, s’accompagnant de forts taux de croissance et un chômage limité. 14 pays européens décident en 1958 de rendre leurs monnaies librement convertibles pour les non résidents en 1958 puis acceptent en 1961 la livre convertibilité des opérations courantes pour les résidents. C’est l’âge d’or du système de Bretton Woods, combinant libre convertibilité et stabilité des monnaies. - Le FMI joue alors son rôle, notamment lors des attaques spéculatives contre la livre sterling à quatre reprises entre 1961 et 1967. Mais en novembre 1967, le gouvernement se résout à dévaluer la livre, ce qui jette des doutes sur la viabilité du système de Bretton Woods. La dévaluation du Franc en 1969 place le dollar en première ligne, alors que la balance des paiements américaine est largement déficitaire. Les Etats-Unis empruntent au FMI sans prendre de mesures d’ajustement. En août 1971, Richard Nixon annonce la suspension de la convertibilité du dollar en or à un prix fixe. Après 5 ans de négociations, les accords de la Jamaïque en 1976 consacrent la généralisation des changes flottants. Les statuts du FMI sont amendés : les Etats peuvent conduire la politique de leur choix, mais doivent soumettre leur politique de change au FMI qui assure la surveillance du système monétaire international. II.Evolutions du rôle du FMI depuis 1976.
La généralisation des changes flottants, la possibilité d’avoir recours aux financements des marchés de capitaux et l’apparition du système monétaire européen permettent aux pays industrialisés de se passer du financement du FMI. Ce dernier va trouver une nouvelle justification par la crise de la dette des pays en voie de développement.
A. L’intermédiation dans les crises financières. A partir de 1982, des pays en développement comme le Mexique se retrouvent en crise du fait entre autre des conséquences des chocs pétroliers. Le FMI a joué le rôle d’intermédiaire entre les pays endettés, en les persuadant de continuer à rembourser leurs dettes et d’entamer des programmes d’ajustement, et les créanciers, regroupés pour les banques dans « le club de Londres », pour qu’ils octroient de nouveaux crédits et participent à des opérations de refinancement. Le but est d’éviter la confrontation et garantir la négociation. Néanmoins il n’est question alors que de rééchelonnement de la dette et non de sa réduction. Cette dernière fut mise en œuvre par le FMI après le « plan Brady » de 1989, dans le cadre de programmes d’ajustement structurel. B. La prévention des crises et l’évaluation. La rapidité de la crise mexicaine de 1994 conduit à accentuer le rôle de surveillance et d’information du FMI. Pour ce faire, le Fonds accroît sa coopération avec les Etats membres pour une identification plus précoce des facteurs de risque fondée sur de meilleurs indicateurs, sur une analyse plus fine des mécanismes de propagation financière et sur le renforcement de la transparence. Cette dernière, ainsi qu’une fonction de promotion de normes et d’évaluation, seront particulièrement mises en avant après la crise asiatique de 1997 puis russe de 1998, non seulement en ce qui concerne les Etats mais aussi dans le cadre du programme d’évaluation du secteur financier. C. La lutte contre la pauvreté. Cette fonction du FMI n’est véritablement prise en compte qu’à partir de 1986, date à laquelle le Fonds développe de nouveaux instruments pour répondre aux pays pauvres. Ainsi sont créés en 1986 puis 1987 des nouvelles facilités de crédit pour les pays les plus pauvres, les FAS (facilités d’ajustement structurel) et les FASR (des FAS renforcés, de montants cinq fois supérieurs), qui sont des programmes de moyen et long terme (3 et 10 ans). Cette évolution est consacrée en 1999, quand la FASR est remplacée par la FRPC (facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance), qui appuie des programmes établis sur la base de « documents de stratégie pour la réduction de la pauvreté ». 80 pays en bénéficient. De plus, la FMI participe avec la Banque mondiale et en collaboration avec le Club de Paris (qui regroupe les Etats créanciers) à l’initiative de réduction du poids de la dette publique des PPTE (pays pauvres très endettés) qui touche 36 pays. Institution chargée de régulation financière internationale, le FMI a su s’adapter, bien que souvent trop tard, aux mutations financières internationales. Son rôle d’expertise et d’information s’est largement accru, mais il est aujourd’hui très critiqué pour les conditions strictes, résumées sous l’appellation « consensus de Washington », qu’il impose aux pays en développement pour bénéficier de son aide. Bibliographie : - Site Web du FMI : www.imf.org - P. LENAIN, Le FMI, Paris, La Découverte, 2004, 118p. · M. LELART, Le FMI, PUF, Que sais-je ?, 1995, 127p. - « Celebrating fifty years of the International Monetary Fund », Staff Papers IMF, 12/1995, vol. 42 n°4, pp. 707-835. - G. CALLONEC, La redéfinition du rôle du FMI à l'aune de la globalisation financière, SN, 1999, 149p.
Annexe : La conditionnalité du FMI : le consensus de Washington « A la fin des années 1980, l’éclatement soudain du bloc soviétique a entraîné le rejet des idées socialistes ainsi que de la planification centralisée. Cette situation a permis de faire entériner, sous la pression des Etats-Unis désormais seule puissance mondiale, l’approche néoclassique sous la forme du « consensus de Washington ». Au début des années 1990, John Williamson a donné son interprétation du consensus Washington à travers 10 « commandements » : 1. La discipline budgétaire. 2. La réorientation de la dépense publique. 3. La réforme fiscale. 4. La libéralisation financière. 5. L’adoption d’un taux de change unique et compétitif. 6. La libéralisation des échanges. 7. L’élimination des barrières à l’investissement direct étranger. 8. La privatisation des entreprises publiques. 9. La dérégulation des marchés pour assurer l’élimination des barrières à l’entrée et à la sortie. 10. La sécurité des droits de propriété. »
Des économistes comme Joseph Stiglitz plaident pour une interprétation plus souple de ce consensus libéral dans la conditionnalité du FMI à l’aide aux pays émergents, pour une meilleure efficacité du FMI dans son rôle de lutte contre la pauvreté.
(Source : Bernard Conte, http://conte.u-bordeaux4.fr/Enseig/Lic-ecod/docs_pdf/Webconswash.pdf)
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