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Les cours d'économie du forum des étudiants de Sciences Po
Sous ces deux aspects, on peut se demander si l’Etat peut encore, aujourd’hui, avoir une action de stabilisation ou de stimulation sur la conjoncture économique, si cette action est efficace, et quels sont les moyens encore envisageables pour atteindre cet objectif. Si la politique budgétaire a traditionnellement pour objectif d’exercer une action contracyclique sur la demande, sa remise en question pratique et théorique a justifié l’élaboration de nouveaux moyens d’action.
I. La politique budgétaire permet de soutenir la croissance par une action contracyclique sur la demandeL’Etat peut stimuler la croissance par le biais d’une action contracyclique sur la demande, afin de favoriser le potentiel de croissance à long terme, car l’ajustement au niveau macroéconomique ne se fait pas spontanément. 1. rôle central de l’Etat 2. l’action des stabilisateurs automatiques 3. dépense budgétaire et dépense fiscale A. le rôle central de l’EtatE : un agent économique dont le poids est considérable : - Un producteur : il agit par le biais de monopoles ou par l’intermédiaire de ses administrations. - Un employeur : le premier de France, 4,9 millions de salariés en 2001 : développement de politiques massives de recrutement contre le chômage, politique salariale constructive contre la faiblesse de la demande (1980s). - Un acheteur, qui dispose de marchés captifs comme celui du matériel militaire. cf LProg°Mil 2003-2008 : forte augm° des crédits d’équipement (15 milliards d’euros/an). Poids annuel total des M publics : 100 milliards d’euros. E : peut modifier le niveau des prélèvements obligatoires, des mécanismes de redistribution, en jouant sur les fonctions d’allocation des ressources et de redistribution des revenus (Musgrave) La politique budgétaire de stabilisation et de lissage du cycle est d’autant plus efficace que le poids de l’Etat est important, et que son système fiscal est progressif : son action sera en effet plus importante et sa sensibilité aux fluctuations conjoncturelles sera plus grande (indemnisation du chômage, aides conjoncturelles aux entreprises…)
B. Les Stabilisateurs automatiques :permettent de stimuler la demande de façon contracyclique : - En période de croissance ou de surchauffe, limitation de la demande par l’augmentation des prélèvements obligatoires, des cotisations sociales, et d’une manière générale par la contraction budgétaire (moindre redistribution) - En période de récession : augmentation de la demande par l’augmentation de la redistribution et la baisse des prélèvements
C. Dépense budgétaire et dépense fiscalea. La dépense budgétaireDepuis Keynes : politique budgétaire apparaît comme le principal instrument de stabilisation conjoncturelle, par le biais du multiplicateur de dépense publique. Définition : une augmentation de la dépense publique entraîne une augmentation du PIB plus que proportionnelle Y = C + I + (G – T) Toute dépense publique génère des revenus, dont une partie est consommée : la dépense consacrée à la consommation forme une demande supplémentaire qui se traduit par de nouveaux revenus pour les producteurs, qui investiront, emploieront, et donc créeront de nouveaux revenus L’Etat a un effet d’entraînement sur la conjoncture économique : il pallie à la contrainte de liquidité des ménages les moins favorisés, dont la propension à consommer est plus forte. L’I a un rôle d’accélérateur : en effet, pour produire plus, il est nécessaire de consentir un effort d’investissement supérieur au montant de la production. Plus l’économie est capitalistique (dépend du capital et non du facteur travail), plus l’effet d’accélération sera important. Samuelson a souligné la complémentarité du multiplicateur, qui joue sur la demande, et de l’accélérateur, qui joue sur l’offre, sous la forme de l’oscillateur. Toute demande exogène nouvelle aboutit à un accroissement des investissements, qui crée un supplément de revenu alimentant un nouveau cycle de hausse de formation de capital des entreprises.
b. La dépense fiscaleL’Etat peut aussi stimuler la croissance par une baisse de ses recettes fiscales, ce qui se traduit par une hausse du revenu des ménages. v. politique actuelle de relance adm° Bush 674 Mds $, notamment baisses d’impôts. Cependant, ce type de dépense n’est pas aussi efficace que la dépense budgétaire : ne crée pas immédiatement une demande. De plus : théorème de Haavelmo : la politique économique qui consiste à augmenter les dépenses de l’Etat en les finançant par l’impôt n’est pas neutre en ce qui concerne le revenu national, car elle l’augmente ((contre-sens dans Beau-Barel ?)). L’effet négatif de l’augmentation des î sur la consommation est plus que compensé par la hausse des dépenses de consommation induite par la dépense publique. Efficacité de cette politique durant les 30 glorieuses. Notamment utilisation de politiques contracycliques doublées de l’action des stabilisateurs automatiques.
Pb : comment interpréter les cycles ? Années 70, politique budgétaire de relance orientée vers la demande alors qu’il s’agissait d’un choc d’offre à hausse des salaires a provoqué moindres gains de productivité, baisse des investissements, hausse chô. 1990s, croissance faible + dégradation des comptes publics : l’intervention de l’Etat pour stimuler la croiss est-elle en cause ? Auj, on souligne que les po contracycliques creusent le déficit budg et sont intenables.
II. Une remise en question pratique et théorique qui implique des moyens d’action structurelsAujourd’hui, l’intervention de l’Etat se fait par des moyens renouvelés.
A. L’intervention publique peut avoir des effets nuls ou aggravants sur la situation économiqueLa pol budg a généralement fonctionné à sens unique, avec des pol procycliques en périodes de croissance et contracycliques en période de ralentissement : aggravation néc des déficits budgétaires et de la dette, « déficits structurels ». effet boule de neige à Pol critiquée et qui trouve auj des limites. 1. L’équivalence de Ricardo-BarroThéorie de Barro : Etat soumis à une contrainte budgétaire intertemporelle : les agents intègrent cette contrainte dans leurs choix. Dépenses : effet de signal à anticipation des déficits et augmentation des choix d’épargne. L’effet de la contrainte budgétaire intertemporelle est d’autant plus important que la dette publique est lourde. Théorie a motivé les critères de l’UEM (dette max de 60% PIB) afin de laisser marge de manoe budg. C’est une critique relativement peu vérifiée.
2. Les Effets d’évictionSelon mode de financement du déficit : - par l’emprunt : éviction par le taux d’i - par la création monétaire : éviction par l’inflation Effets constatés dans le début des années 1990 : T faible croiss en Fce (1% env), creusement déficit et dette -> hausse des taux d’i et éviction de la dde privée. Là aussi, trace de ces risques dans critères d’inflation du PSC. -> Echec des politiques de relance récentes. Entre 1975 et 1982, les plans de relance par l’embauche et par le relèvement des prestations sociales ont échoué et se sont traduits par : - une forte poussée inflationniste, inflation > 10% - une creusement du déficit commercial (-136.4 Mds F 1982) - un chômage en augmentation (10.2% 1985) Ce plan de relance a été suivi d’un plan de rigueur (désinflation, recherche de gains de productivité) ; idem 1993. Efficacité de l’intervention de l’Etat ?
B. Une intervention remise en question par le contexte économique international1. L’ouverture de l’économie nationalea. L’échec des politiques de relance est largement dû à l’ouverture de l’économie nationale : si le modèle du multiplicateur est valable en économie fermée, il a tendance à augmenter le déficit extérieur en économie ouverte, la demande pouvant se porter sur les produits étrangers : cf Chirac 1975, Mauroy 1982 = nelles contraintes. de même, le modèle Mundell-Fleming montre que la politique budgétaire n’est efficace, en régime de changes flexibles, que si la mobilité des capitaux est nulle ou faible (conséquence de l’effet d’éviction) Cet effet a été accru par la tendance des pouvoirs publics à emprunter sur les marchés de capitaux étrangers pour éviter l’effet d’éviction par les taux d’i. b. En outre, l’intervention publique est aujourd’hui fortement limitée par le contexte européen : - D’une part, l’indépendance de la Banque centrale européenne et les difficultés rencontrées par les Em de l’UEM rendent impossible pour le moment la mise en œuvre de tout policy mix européen (soit une politique budgétaire soutenue par une politique monétaire expansionniste). - D’autre part, la double limitation du déficit à 3% PIB et de la dette à 60% PIB interdit en théorie toute politique budgétaire en dehors de l’action des stabilisateurs automatiques si les finances publiques nationales ne sont pas assainies (mais la pratique semble le démentir). 2. La priorité aux actions structurellesDésormais, la politique économique, pour soutenir ou stimuler la croissance, doit s’attacher à remplir des objectifs structurels : a. Par l’assainissement des finances publiques d’abord : les effets négatifs des déficits et de la dette nuisent à la croissance ; dans le cadre de l’UEM, une relance budgétaire isolée nuit à l’ensemble de la zone en causant une appréciation de l’euro par la hausse du taux d’intérêt et une perte de compétitivité partagée par tous les Em. Il s’impose donc d’abandonner l’objectif d’un pilotage à court terme au profit d’une recherche de la croissance à moyen terme. Cette approche permet d’améliorer la confiance, en baissant les taux d’intérêt réels, ce qui aboutit à un effet de relance. b. Par une politique favorable à l’offre : la déréglementation entamée dans les années 1980 dans les pays anglo-saxons a pour but d’assouplir les marchés et de mettre l’Etat en retrait. Ainsi, la fiscalité peut fausser l’allocation des ressources et freiner l’accumulation du capital -> diminution PO. Cette politique de retrait de l’Etat a débuté en 1986 en France (cf. Création du Conseil de la Concurrence). Elle s’apparente à une politique de relance par certains aspects. Ex : dépense fiscale dans la LF 2003 : IR -6%, réductions de charges, promesse de réduction de TVA. Il serait logique qu’une telle politique soit menée de front avec un plan d’assainissement des finances publiques (baisse des dépenses). c. Par une politique économique favorable à la croissance à moyen terme : l’Etat se recentre aujourd’hui sur des fonctions traditionnelles et nécessaires : - Le développement de la connaissance et de l’innovation technologique impose de mettre en œuvre une politique de croissance endogène : l’investissement génère des externalités positives au niveau agrégé. Ainsi, l’activité de l’Etat dans le domaine de l’éducation, de la RD, des infrastructures permettent de mettre en œuvre des actions structurelles aux conséquences positives sur la croissance. - Exemple : le capital humain d’après Lucas (1988) doit être pris en compte dans les facteurs de production au même titre que les facteurs travail et capital : il s’agit de la santé, de l’expérience, de la formation d’un individu. De même, Rodrik (1994) a souligné l’importance de la cohésion sociale.
L’Etat n’est plus guère capable de stimuler la croissance par une politique conjoncturelle de soutien à la demande. Par contre, l’impératif de diminution des déficits budgétaires semble ramener l’Etat à ses fonctions traditionnelles tout en lui conservant un rôle majeur dans la création des conditions structurelles de la croissance. (Modèle de Mundell-Fleming : la politique budgétaire n’est efficace, en régime de changes flexibles, que si la mobilité des capitaux est nulle ou faible.)
Introduction I. Insertion de l’Etat dans la croissance économique 1. Variables de la croissance économique et ses théories 1) Mécanisme de la croissance - Schumpeter - grappes d’innovations, par cycle (structuraliste) - Keynésien - croissance résultant de l’investissement - R. Solow(1956) Y= Af(k), △k=sAf(k)-(n+)k (modèle néo-classique) - P. Romer, R. Barro - croissance endogène (capital physique, technologie, capital humain) 2) Emergence du rôle de l’Etat dans la croissance - Approche néokeynésienne - Approche de croissance endogène 2. L’engagement de l’Etat pour l’économie nationale 1) Les objectifs des politiques économiques diffèrent selons des domaines publiques et conjonctures.* - Croissance, Stablilté des prix (inflation), Plein emploi (chomage), Equilibre exterieur. 2) Les instruments exclusifs de l’Etat pour l’économie nationale - Politique budgétaire et monétaire - Outils plus spécifiques - Politique de change, Politique d’emploi, Politique de concurrence, Politique industrielle
II. Les politiques économiques de l’Etat pour la croissance
1. Mise en oeuvre des politiques économiques 1) Maniement des conjonctures à court terme et politique structurelle à moyen et à long terme par l’Etat - Gestion d’une conjoncture (Policy-mix) ex) exemples en France (1997-2001) et aux Etats Unis (1991-1998)* - Développement de l’économie à long terme – infrastructure, ressourse humaine, structure de l’économie, technologie ex) le cas en Irlande 2) Gestion des facteurs non-économiques sur l’économie - Facteurs socio-politique – stabilité de régime, crédibilité - Facteurs psychologique – consommation ex) 11 septembre * 2. Limites des politiques économiques et l’efficacité douteuse 1) L’intervention contrainte de l’Etat - Interdépendance entre les Etats (mondialisation) - Impuissance de l’Etat face aux flux financiers internationaux - Influence des Organisation économiques internationales (FMI, OMC) 2) Les résultats incertains des outils de régulation économique - Les effets pervers des politiques expansionistes - Conflits entre les politiques économique à court terme et long terme Conclusion Introduction L’intervention de l’Etat dans l’économie nationale fait l’objet de discours économiques surtout depuis Keyens. Il existe deux courants majeurs ; d’un côté le courant keynésien qui justifie l’intervention de l’Etat avec des instruments budgetaires et monétaires, et de l’autre un courant néoclassique qui exclut son intervention. Cependant, l’Etat garde les instruments légitimes pour gérer l’économie nationale et même, dans un gouvernement libéral, la politique économique n’est pas complètement abandonnée. Il est évident que l’Etat dispose de plusieurs instruments pour influencer des activités économiques et ce qui pose question c’est l’efficacité de ces instruments pour favoriser la croissance économique.
I. Le rôle de l’Etat dans la croissance économique
1. Les variables et théories de la croissance économique
1) Mécanisme de la croissance Depuis Adam Smith, les économistes cherchent les origines de la croissance. Schumpeter met en valeur le rôle de l'innovation et constate l’existance d’un cycle économique résultant de cette innovation et d’un progrès de technologique. Pour Keynes, la croissance résulte de l’investissement, et selon l’approche keynésienne, l’Etat peut utiliser les politiques budgétaires et monétaires pour stimuler ces investissements. Après c’est Robert Solow qui analyse la croissance en fonction de l’accumulation du capital, du niveau de population et du progrès technique.
Y= Af(k), k=sAf(k)-(n+)k A: niveau de technologie, s: propension à l’épargne (s+i=1, i :propension à l’investissment), n : taux de l’augmentation de la population δ: taux de l’amortissment du capital.
Dans ce modèle, à un niveau de technologie déterminé (c’est-à-dire, à l’A fixé), c’est l’accumulation du capital qui détermine la croissance. Si sAf(k)-(n+)k est plus grand que 0, le capital par tête augemente et en conséquence, la production Y augmente aussi. Dans la formule de Solow, le progrès technologique n’est pas suffisament analysé, même s’il l’inclut dans le processus de la croissance. Après Solow, Romer et Barro reprennent ce progrès technique et développent ce concept de la croissance endogène qui ne dépend pas seulement du capital physique mais aussi des facteurs endogènes de la production comme la technologie et le capital humain. 2) Emergence du rôle d’Etat dans la croissance Dans les modèles classique et néoclassique, l’Etat n’est pas conçu comme un moteur de la croissance et il n’apparaît pas non plus dans le modèle de la croissance de Solow. C’est l’approche keynésienne et celle de la croissance endogène qui reconaissent un rôle important à l’Etat pour la croissance économique. Selon l'approche keynésienne, l’Etat dispose des politiques budgétaires et monétaires. En utilisant ces instruments, l’Etat peut stimuler la croissance quand elle se ralentit et une politique de contraction de la masse monétaire en cas d’envisager l’inflation résultant de la surchauffe de l’économie. L’approche de la croissance endogène prend en considération d’autres facteurs comme la technologie, l’infrastructure et les ressources humaines. Du fait de l’existence de fortes externalités positives comme l’infrastructure et le progrès technologique, pour cette approche, il convient que l’Etat prenne en charge à un certain niveau l’investissement public et les politiques structurelles 2. L’engagement de l’Etat pour l’économie nationale 1) Les objectifs des politiques économiques diffèrent selon les domaines publics et les conjonctures. Les objectifs finaux des politiques économiques sont, selon le carré magique de Kaldor, la croissance, la stabilité des prix, l’emploi et l’équilibre extérieur. Tous les Etats partagent ces mêmes objectifs, mais les priorités entre ces objectifs varient selon les conjonctures et l’environnement spécifique de chaque pays. 2) Les instruments exclusifs de l’Etat pour l’économie nationale Les instruments des politiques budgétaires et monétaires ont des caractères similaires pour tous les pays mais on peut y adjoindre des outils plus spécifiques comme les politiques de change, d’emplois, de concurrence et de développement industriel. Toutes les politiques sont différemment mises en oeuvre par chaque pays, du fait des différences de système économiques et de niveau de développement. II. Les politiques économiques de l’Etat en faveur de la croissance 1. Mise en oeuvre des politiques économiques 1) Maniement des conjonctures à court terme et politique structurelle à moyen et à long terme par l’Etat Les courbes IS-LM peuvent expliquer les mécanismes de Policy mix qui déterminent les politiques budgétaires et monétaires. Ces dernières fonctionnent plutôt à court terme. Exemple de politiques budgétaires La croissance mondiale a ralenti entre 1997 et 2002, passant de 3.2% à 2.7% tandis que la croissance française s’accélérait sur la même période (3% en moyenne) par rapport à la période précédente (1993-1996) qui n’affichait que 1.5% de croissance en moyenne. Les moteurs de cette croissance ont été la consommation française (3% de hausse), dopée par une création d’emplois et les investissements (5.3% de hausse) à leur tour stimulés par cette hausse de consommation. Pour soutenir cette dynamique, le gouvernement s’est appuyé sur trois mesures principales dans un contexte contraignant de réduction du déficit public : d’abord, il a augmenté l’impôt sur les sociétés en s’appuyant sur le fait que les profits des entreprises étaient élevés et l’investissement limité par les débouchés. Ensuite il a favorisé la hausse de la masse salariale par une politique de créations d’emplois (les emplois-jeunes). Enfin le basculement d’une partie des cotisations sociale sur la CSG alimentait le moteur interne de la consommation. Mais les politiques budgétaires et monétaires concernent surtout la gestion de l’économie nationale à court terme. A moyen et long terme, l’Etat dispose de stratégies pour améliorer la compétitivité nationale. C’est aux entreprises de faire des innovations importantes, mais l’Etat peut contribuer à ce mouvement en modifiant la structure de l’économie et en installant les infrastructures nécessaires. Exemples de politique structurelle 1. Depuis les années 80, les autorités irlandaises investissent dans le capital humain avec l’objectif d’attirer l’investissement direct à l’’étranger (IDE). Grâce à une coopération étroite avec les entreprises et avec les syndicats pour la conception des programmes de formation, non seulement les multinationales sont parvenues à améliorer les qualifications et la productivité de leurs employés, mais les compétences se sont largement diffusées dans les entreprises nationales. 2. La Corée a été confrontée à de très gros problèmes bancaires après la crise de liquidité extérieure de la fin de 1997 et la gouvernance économique du pays était directement mise en question, du fait de son ajustement très partiel à l’ouverture des années antérieures. Mais la réaction a été très vigoureuse: en quelques mois, on a mis en place une stratégie globale de restructuration des institutions financières et de libéralisation interne qui implique à terme une redéfinition profonde des règles du jeu économique (la nationalisation des six grande banques, amélioration des bilans des banques par l’injection de fonds publics et la fermeture des petites et moyennes sociétés de crédit). Aujourd’hui, le secteur bancaire coréen affiche un bilan sain en contraste avec les banques jqpponaises qui ont des problèmes de créances douteuses.
2) Gestion des facteurs non-économiques sur l’économie Des facteurs socio-politiques influencent les activités économiques en se croisant avec les facteurs économiques comme la consommation. En fait, il est difficile d’evaluer cet impact sur la croissance. Par exemple, il n’est pas évident de constater une corrélation claire entre régime politique et la croissance de l’économie. Mais au moins, on peut dire que la stabilité politique est lié à la croissance économique dans une certaine mesure, parce que c’est l’Etat qui protège l’ensemble de système économique. Comme dans l’exemple de l’Irlande, l’investissement direct étranger (IDE) est déterminant pour certains pays qui ne disposent pas d’un niveau suffisant d’épargne. Pour le pays accueillant l’IDE, il est nécessaire d’avoir une crédibilité vis-à-vis des investisseurs étrangers, parce que l’IDE n’est pas un investissement à court terme les investisseurs tiennent compte des divers facteurs : rentabilité à long terme, stabilité des politiques économiques et du gouvernement. Quant à la consommation des ménages, elle peut basculer par des événements comme les attentats du 11 septembre. Cet impact sur la consommation des ménages se transfère aux investissements et aux emplois par divers canaux. Ce recul brusque de consommation ne résulte pas de la performance économique prévue et face à cette récession imminente, le gouvernement américaine a vite réagi pour rassurer les consommateurs. 2. Limites des politiques économiques et doutes sur l’efficacité Le problème n’est pas de savoir si l’Etat dispose de tel ou tel instrument économique et non-économique, mais plutôt de savoir quelle est l’efficacité de ces outils. 1) L’intervention contrainte de l’Etat D’abord toutes les économies sont interdépendantes dans le monde contemporain, donc une politique économique nationale est influencé par les activités des agents étrangers en raison de cette interdépendance. Si les agents réagissent mal à la politique économique, cette politique ne peut pas avoir un résultat prévu. Par exemple, l’Etat est souvent impuissant face aux flux financiers internationaux. Même si un Etat met en oeuvre son programme de croissance économique ou utilise des instruments budgétaires et monétaires, si les flux financiers influencent ce pays de manière négative pour la croissance, l’Etat ne peut pas résister. parce que ses capitaux internationaux sont hors de contrôle pour l’Etat. Il existe certains cas où les organisations économiques internationales limitent des marge de main-d’oeuvre des politiques économiques d’un pays. Si ce dernier est soumis aux conditions spécifique de ces organisations économiques internationales, par exemple, du FMI, il ne peut pas choisir les instruments économiques. Les politiques budgétaires ne sont pas librement choisies et les politiques monétaires ne sont plus sous leur contrôle. En ce qui concerne la politique industrielle, elle sont, au moins en partie, limitée ou interdite par l’OMC et des accords internationaux dans la mesure où la plupart des interventions modifient les conditions de concurrence entre les unités de production située sur le sol national ou à l’étranger. 2) Les résultats incertains des outils de régulation économique La politique budgétaire est toujours lié à la variation du déficit budgétaire : celui-ci augmente lors d’une croissance de la dépense publique et d’une forte baisse d’impôt. Il s’agit de lisser l’activité en accroissant la dépense publique lorsque la dépense privée est faible. Ceci a un sens lors d’un cycle purement conjoncturel. Si cette politique visait à répondre à la crise de confiance liée a la conjoncture économique, elle présente néamoins de nombreux effets pervers potentiels. Elle peut générer des réactions néfastes du secteur privé à l’anticipation des déficits publics d’où, même à court terme, une possible inefficacité. D’ailleurs elle fait apparaître des bulles spéculatives sur les prix des actifs et diffèrent les ajustements nécessaires de la dette ou de l’investissement. Pour la politique monétaire, parfois les injections de liquidités ne provoquent que l’apparition de bulles spéculatives Si la politique monétaire est trop expansive, cela pourrait entraîner un report dans le temps des politiques nécessaire de désendettement ou de désinvestissement Si un affaiblissement de la demande privée a des causes structurelles (excès de capacité, insolvabilité, profitabilité insuffisante et excès d’endettement) l’expansion de la politique économique ne résoud pas les problèmes structurels. Elle peut même les aggraver et retarder un ajustement des capacités, des restructurations et une réduction de la dette. Par ailleurs, il existe un désaccord entre des politiques économiques a court terme et long terme. Parce que les politiques budgétaires et monétaires sont des outils pour contrôler les conjonctures, elles risquent de ne pas aboutir à la croissance de long terme. Les déficits budgétaires sont un cas typique de ces incohérences. Conclusion L’Etat dispose d’instruments et d’outils qui peuvent aider à stimuler la croissance de son économie, mais ces instruments sont à remettre dans la perspective de la situation économique comme de la situation de leur balance des paiements et du déficit public. D’ailleurs, la stimulation simple de l’économie à court terme risque de ne pas être soutenue par les facteurs structurels de son économie. Afin de développer une croissance à long terme, il ne faut pas simplement compter sur les politiques expansionnistes, mais aussi prendre en considération les politiques structurelles de long terme.
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