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Cours d'économie - Economie des crises - Histoire économique - Analyse de la crise allemande dans les années 90

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Analyse de la crise allemande dans les années 90

 

Après avoir été le moteur de l’Europe, ce que l’on avait jadis appelé le « modèle allemand » est aujourd’hui en crise. Entre 1992 et 2002, le taux de croissance de l’Allemagne n’a été que de 1,4 % par an en moyenne, contre 2,5 % entre 1981 et 1991, puis est entrée en récession en 2003 avec un taux de croissance négatif (-0,1 %)selon Destatis (Insee allemand). Comment caractériser cette crise ?

Est-elle conjoncturelle ou, comme le Japon, davantage structurelle, remettant en cause le modèle de développement allemand qui avait fait son succès après la guerre ?

 

Manifestations de la crise allemande aujourd’hui : de fortes similitudes avec le Japon

- Faible demande intérieure qui limite la consommation (- 0,2 % en 2003), et fort taux d’épargne (20 %)

- Crise de confiance : les indices de confiance de la Commission Européenne sont très inférieurs en Allemagne que dans les autres pays de la zone euro.



- Faible taux d’investissement (- 3,3 % en 2003) : le tx d’utilisation des capacités de product° est au + bas depuis 6 ans

- Déficit public atteignant les 4 % du PIB en 2003, contre 2,8 % en 2001

- Risques de déflation : surévaluation du DM lors de l’entrée dans l’Euro et atonie de la demande intérieure.

- Nombre élevé de faillites : de 28 235 en 2000 à 38 000 en 2002.




- Crise du secteur bancaire : surcapacité d’établissements et des créances douteuses de plus en plus nombreuses dues à la forte baisse du prix des actions détenues en grand nombre par les banques (le DAX a perdu 44 % en 2002) et à l’incapacité de certaines entreprises à rembourser leurs
Risque de manque de capitaux propres et donc de credit-crunch, par définition défavorable à la croissance car limitant les investissements.

- Fort taux de chômage :

Avril 2003 : 4,5 millions de chômeurs, presque 9,4 % de la population active. Augmentation de 470 000 par rapport à 2002. 20 % dans les Länder de l’Est.

Plonge l’Europe dans la stagnation : grande interdépendances des économies car commerce intra européen très fort.

 

Causes de cette crise

- Choc de la réunification à l’origine des pertes de compétitivité de l’économie allemande :

Parité de un pour un entre Ost- et Deutschmark  Rattrapage des salaires des Länder de l’Est (entre 1990 et 1995, la hausse des salaires a dépassé de 15 % la hausse de la productivité) perte de compétitivité des entreprises (aujourd’hui, un ouvrier allemand coûte 44 % plus cher qu’un ouvrier français) Economie classée au 17ème rang mondial quant à sa compétitivité par un Institut de Harvard

Alourdissement des prélèvements obligatoires pour financer les infrastructures Coûte encore 70 à 80 milliards d’euros chaque année ; transfert vers l’Est de plus de 4 % de PIB chaque année.

Retour à la normale de l’activité de construction qui avait connu un boom de 15 à 20 % dans la première moitié de la décennie 90 effet récessif de ce retournement (- 4,9 % en 2003).

- DM surévalué lors de l’entrée dans l’Euro : Pour y remédier, politique monétaire restrictive de façon à limiter le niveau des coûts.

Dépendant de la conjoncture économique mondiale car pays très ouvert qui commerce beaucoup avec les Etats-Unis notamment. La baisse du Dollar risque de lui porter fortement préjudice.

- Policy-mix sans solution : perte de sa capacité politique à résoudre les problèmes

Politique monétaire de la BCE pas adaptée à la situation de l’Allemagne (trop restrictive étant donné la faiblesse de l’inflation et la dégradation plus marquée de l’activité en Allemagne que dans le reste de la zone euro).

Le PSC contraint fortement la politique budgétaire allemande et l’oblige à mener une politique budgétaire procyclique, ce qui ne fait qu’aggraver la situation économique allemande.

Crise structurelle car les solutions de politique économique n’ont aucun impact sur l’activité économique (crise de confiance)

 

Quelles solutions face à la crise ?

Réformes structurelles Agenda 2010 mis en oeuvre par Schröder en ce début d’année :

- Flexibilisation du marché du travail : Libéralisation de l’intérim, facilitation des procédures de licenciement…

- Restrictions budgétaires : Réduction des remboursements par l’Assurance Maladie, diminution des prestations chômage, définition de ce qu’est un emploi convenable qu’un chômeur doit accepter, capitalisation dans le calcul des retraites…

Vers une augmentation du taux d’activité et de croissance potentielle

La fin du modèle rhénan ?

Tournant majeur dans la vie politique et sociale allemande car :

- Rupture avec la tradition allemande d’économie sociale de marché caractérisée par le rôle important tenu par l’Etat dans l’économie : « Economie libérale consciente de ses responsabilités sociales »

- Rupture avec la tradition de compromis Etat-patronat-syndicats : choc frontal mené par Schröder

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